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Unrecognized risks of nickel-related respiratory cancer among Canadian electrolysis workers.
(Risques méconnus de cancers respiratoires liés au nickel parmi des travailleurs canadiens de l’électrolyse).
Article
Publié dans : Scandinavian Journal of Work, Environment and Health, Finlande, vol. 38, n° 6, novembre 2012, pp. 503-515, ill., bibliogr. (En anglais)
Les composés du nickel, incluant les sels solubles dans l’eau, sont classés comme cancérogènes pour l’être humain par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC, IARC). Les producteurs de nickel ont contesté la classification des composés solubles du nickel pendant 30 ans au nom de l’absence présumée d’excès de cancers respiratoires parmi les travailleurs de l’électrolyse exposés au nickel au Canada. Le but de cette étude était d’évaluer les données historiques provenant de deux raffineries électrolytiques en Ontario, les deux étant connues pour avoir déclaré des cancers professionnels liés au nickel. Pour les deux raffineries, Port Colborne pour le nickel (PCNR) et Copper Cliff pour le cuivre (CCCR), l’étude a identifié des descriptions de procédés, évaluations des expositions, et rapports sur la mortalité par cancer. Ces documents avaient été rédigés et publiés entre 1930 et 1992. Pour PCNR, un document de 1977 émanant du NIOSH (National Institute of Occupational Safety and Health) montrait un excès de risque de cancer des fosses nasales parmi les travailleurs de l’électrolyse indépendamment de l’exposition au niveau des fours. Les études PCNR publiées après 1980 excluaient 26 % des raffineurs employés de façon prolongée, morts de cancer respiratoire selon des rapports précédents, et 42 % des travailleurs avaient des états vitaux inconnus à la fin de l’enquête, biaisant à la baisse les taux standardisés de mortalité observés / attendus, en particulier dans les rapports récents et pour les travailleurs ne touchant aucune compensation. Les rapports CCCR ne prenaient pas convenablement en compte l’exposition au nickel soluble dans l’évaluation d’un excès observé de cancers pulmonaires professionnels. En conclusion, bien qu’admettant d’importantes contributions à la reconnaissance de la cancérogénicité du nickel à partir du cas des raffineurs canadiens fortement exposés, les résultats de cette étude montrent que l’absence présumée de cancers respiratoires liés au nickel parmi les travailleurs de l’électrolyse provenait d’une nette accentuation arbitraire de résultats erronés et non concluants.