Repérage des activités de soudage dans les entreprises d’un service de santé au travail d’Ile-de-France.


Article

CODRON R. | CHANEY C. | MORA V. | MANILLIER P. | ET COLL.

Publié dans : CAMIP. Info. Revue de la santé au travail, (e-revue), n° 2, avril-juin 2012, 9 p., ill.

Le but de cette étude était de recenser les activités de soudage dans les entreprises suivies par un service de santé au travail. En 2011, pendant trois semaines, 13 médecins du travail ont complété un questionnaire par établissement pratiquant, à leur connaissance, des activités de soudage. Les 102 établissements inclus, de toutes tailles et de tous secteurs d’activité, employaient au total 6 409 salariés dont 546 étaient concernés par les activités de soudage. Les métiers les plus fréquemment concernés étaient les activités de maintenance (35,3 %) et les métiers de l’automobile (33,3 %). Dans cet échantillon, le soudage avec flamme prédomine (80,4 % des établissements), notamment au chalumeau oxy-acétylénique (75,5 %). Le soudage sans flamme concerne 72,5 % des établissements et les trois types les plus représentés sont : TIG, MIG, MAG (38,2 %), à l’arc (37,2 %) et par résistance (20,5 %). La protection collective était considérée, par le médecin enquêteur, comme adaptée dans 20 des 22 établissements, où elle avait été mise en place. Les équipements de protection individuelle étaient présents dans 92 établissements et avaient été jugés adaptés par le médecin enquêteur dans 93,4 % des établissements. La prévention avait été jugée satisfaisante par le médecin enquêteur dans 54 établissements (52,9 %). La participation à ce recensement des activités de soudage a été faible malgré la simplicité du protocole et du questionnaire. Cependant, les résultats permettent d’estimer qu’en moyenne chaque médecin de l’ACMS surveille de 1 à 3 % de salariés effectuant des activités de soudage. Certains établissements sont facilement repérables lorsque leur activité principale sous-entend le soudage, en particulier dans des petites structures de moins de 20 salariés. Cet échantillon met en évidence les métiers de l’automobile et les métiers de la maintenance qui sont ubiquitaires. Il faut donc s’attacher à rechercher le soudage quel que soit le domaine d’activité de l’entreprise. Une protection collective n’a été retrouvée dans l'échantillon que dans un établissement sur cinq, les équipements de protection individuelle étaient présents neuf fois sur dix et malgré tout la prévention mise en place n’apparaissait satisfaisante qu’une fois sur deux. En conclusion, le recensement des activités de soudage a montré que le soudage est ubiquitaire et qu’il faut le rechercher systématiquement. Les activités de soudage peuvent concerner jusqu’à 3 % des effectifs suivis par un médecin du travail. La mise en oeuvre des moyens de prévention des risques liés au soudage n’est apparue satisfaisante que dans la moitié des cas.

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