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Porter plainte pour harcèlement psychologique au travail. Un récit difficile.
Article
Publié dans : Relations industrielles. Industrial Relations, Canada, vol. 61, n° 3, été 2006, pp. 381-407, ill., bibliogr.
Cet article étudie des plaintes déposées à la Commission des normes du travail du Québec entre le 1er juin 2004 et le 30 avril 2005. Au total, 236 plaintes de harcèlement psychologique au travail ont constitué le corpus d’analyse. Les principaux résultats montrent que parmi l’ensemble des cas analysés, 63 % des plaignants sont des femmes. Près de 95 % des plaignants ont avancé avoir subi du harcèlement à caractère répétitif. Les cinq premiers motifs de plainte sont les propos et les gestes vexatoires, les atteintes aux conditions de travail, la menace de licenciement, la mise en échec de la personne et l’isolement. Par ailleurs, ce sont généralement les gestionnaires qui sont désignés comme harceleurs. A la lumière de ces résultats, il est important que les organisations se dotent de systèmes de veille pour détecter les cas et d’outils de gestion pour désamorcer les situations qui comportent un potentiel de harcèlement psychologique.