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Evaluation de l'exposition aux vibrations globales du corps chez les opérateurs de compacteurs de sol.
Etude et rapport | R-735
Edition : Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST, 505 boulevard de Maisonneuve Ouest, Montréal, Québec H3A 3C2, Canada), 2012, 63 p., ill., bibliogr.
L’exécution de travaux routiers et de compactage de sols se fait généralement à l’aide de compacteurs vibrants monocylindres (à rouleau compresseur). Or, ces engins exposent les opérateurs à des niveaux élevés de vibrations globales du corps qui sont reconnues comme un facteur de risque du développement de lombalgies. Seules quelques études européennes ont jusqu’ici caractérisé leurs vibrations, lesquelles dépassent parfois la limite maximale d’exposition quotidienne. L’objectif de cette étude était d’évaluer et caractériser l’exposition aux vibrations globales du corps (VGC) des opérateurs de compacteurs monocylindres parmi les plus utilisés au Québec. Deux séries d'essais ont été entreprises afin de caractériser les vibrations mécaniques propres aux véhicules et de caractériser l'exposition des opérateurs aux vibrations. La première série d'essais a été menée sur une piste d'essai sous conditions contrôlées en ce qui a trait à la vitesse des véhicules, à l'amplitude des vibrations causées par la masse en rotation à l'intérieur du tambour, ainsi qu'aux propriétés du sol. L'objectif était de déterminer les comportements vibratoires des véhicules sous forme de fréquences dominantes et de modes de vibration probables. La seconde série d'essais a été menée sur deux chantiers distincts du Québec afin de quantifier et d'évaluer l'exposition aux VGC dans des conditions de travail réelle. Les résultats ont suggéré que l'utilisation d'un siège à suspension dûment adapté était indispensable pour maintenir l'exposition en deçà de la valeur d'action, surtout dans le cas du compacteur de 10 tonnes, soit le véhicule le plus représentatif des compacteurs utilisés au Québec. Il a été observé que le siège de la plupart des compacteurs en usage au Québec n'était pas équipé d'une suspension et que la suspension de la cabine se limitait à deux supports en caoutchouc. Il a été aussi recommandé d'examiner de plus près la conception des sièges à suspension montés sur les véhicules plus récents et leur adaptation réelle au contexte de travail sur le terrain pour ce qui est de limiter les vibrations transmises à l'opérateur. D'autres efforts visant à déterminer les supports de cabine optimaux ont été recommandés afin de limiter l'exposition aux VGC.
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