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Expositions aux produits biologiques et chimiques des aides-soignants d’un CHRU : fréquence d’exposition et conformité du port des équipements de protection.
Article
Publié dans : Archives des maladies professionnelles et de l'environnement, vol. 73, n° 1, février 2012, pp. 9-19, ill., bibliogr.
L’objectif de cette étude était d’évaluer la fréquence des expositions aux dangers biologiques et chimiques des aides-soignants (AS) du CHRU (Centre hospitalier régional universitaire) de Brest, ainsi que la conformité du port des équipements de protections individuelles (EPI) lors de ces expositions. Il s’agissait d’une étude descriptive transversale réalisée auprès des AS du CHRU de Brest par auto-questionnaire. L’inclusion a été réalisée lors de la visite périodique de médecine du travail entre le 1er mars 2009 et le 30 avril 2010. La fréquence d’exposition professionnelle aux produits biologiques et chimiques a été recueillie. La conformité du port d’EPI a été étudiée en prenant comme référence la précaution standard pour l’exposition aux produits biologiques et les fiches de données de sécurité pour les produits chimiques utilisés. Une analyse des taux observés d’exposition et de conformité du port d’EPI a été réalisée en fonction du sexe, de l’âge et du secteur d’activités. Cent vingt et un aides-soignants ont participé à l’étude, soit 13,3 % de l’ensemble des AS du CHRU. Parmi les AS, 89,3 % déclaraient être exposés aux urines, 85,8 % aux matières fécales, 72,5 % aux expectorations et 67,8 % au sang. La conformité du port d’EPI lors du contact avec des produits biologiques variait de 43,5 % pour les urines à 46,6 % pour les matières fécales. Les AS déclaraient être exposés en grande majorité aux détergents (94,1 %), désinfectants (99,2 %), produits hydro-alcooliques (95,8 %), savons doux (98,3 %) et liquides vaisselle (84,4 %). La conformité du port d’EPI variait de 79,5 % pour les désinfectants à 94,1 % pour l’eau de javel. On observait des différences significatives entre expositions déclarées et taux de conformité en fonction du secteur d’activité, de l’âge et du sexe des AS. L’étude du port des EPI a montré des comportements inadaptés. Ces résultats permettront de mieux apprécier les risques découlant du contact avec ces produits et de définir certaines priorités de notre plan de prévention.