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Douleur, dépression, incapacité et résultats de la réadaptation.
Etude et rapport | R-686
Edition : Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST, 505 boulevard de Maisonneuve Ouest, Montréal, Québec H3A 3C2, Canada), 2011, 30 p., ill., bibliogr.
L’objectif de cette étude était d'évaluer le lien entre les symptômes de dépression et les résultats de la réadaptation chez des personnes ayant subi des troubles musculosquelettiques (TMS) au travail. Un échantillon de 225 individus souffrant de TMS avaient participé à des tests relatifs à la dépression, à l’intensité de la douleur, à la pensée catastrophique et à la crainte du mouvement au début, au milieu et à la fin d'un programme de réadaptation de 4 à 7 semaines. Les participants avaient aussi répondu à une entrevue téléphonique douze mois après la fin des traitements. Les résultats ont montré que la prévalence de dépression à un niveau clinique significatif s'élevait à 40 % à la première évaluation et à 20 % à la fin du traitement. Les participants qui souffraient de dépression étaient plus portés à abandonner leur traitement que ceux qui n'en souffraient pas. Les niveaux de la dépression et de la pensée catastrophique notés à l'admission du patient ont permis de prédire la persistance de la douleur au moment du suivi. La dépression a aussi permis de prédire le statut de retour au travail. La réduction de la pensée catastrophique, mais non de la dépression, a accru la possibilité d'un retour au travail. Il a été observé pour les cas de dépression une plus grande probabilité de recours aux narcotiques pour soulager la douleur et une moins grande probabilité de maintien à l'emploi. En conclusion, les résultats de cette étude indiquent que la dépression agit négativement sur la réponse d’un patient à la réadaptation et sur son retour au travail. Les auteurs de l’étude discutent des processus à travers lesquels la dépression pourrait influencer l'incapacité chronique et les résultats d’un programme de réadaptation. Ils traitent également des implications cliniques des résultats obtenus. L'identification des symptômes dépressifs comme facteur pronostique expliquant la faiblesse des résultats des traitements en réadaptation pourrait contribuer au développement d'interventions permettant de réduire le risque de chronicité suite à des TMS.
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