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Prévalence des manifestations cliniques, des troubles fonctionnelles (sic) respiratoires et de la sensibilisation cutanée chez les artisans boulangers-pâtissiers à Casablanca.
Article
Publié dans : Revue française d'allergologie, vol. 51, n° 1, janvier 2011, pp. 10-21, ill., bibliogr.
Cette étude avait pour but l’évaluation de la prévalence des symptômes respiratoires, des troubles ventilatoires et des sensibilisations cutanées chez les boulangers pâtissiers. Elle a intéressé 582 sujets (354 directement exposés à la farine et 258 indirectement exposés) travaillant dans 59 boulangeries artisanales. Elle a consisté en une analyse des conditions de travail et une enquête médicale (questionnaire, examen clinique, spirométrie et tests cutanés allergologiques). La prévalence des sujets symptomatiques était plus élevée chez les directement exposés (ED, 38,7 %) que chez les indirectement exposés (EI 28,9 %). L’exposition professionnelle a été incriminée dans la survenue des symptômes par 22 % des personnes. Chez les ED, les symptômes respiratoires étaient plus fréquents chez les fumeurs et anciens fumeurs (58,4 %) que chez les non-fumeurs (26,3 %). Chez les non-fumeurs, la prévalence des signes respiratoires était plus élevée chez les ED (26,3 %) que chez les EI (16,8 %). La prévalence des anomalies fonctionnelles était plus élevée chez les ED (27,7 %) que chez les EI (13,6 %). Chez ceux ayant des troubles fonctionnels respiratoires, 85,7 % avaient uniquement un syndrome des petites voies aériennes ou un trouble ventilatoire obstructif léger. Chez les ED, les anomalies spirométriques étaient plus fréquentes chez les fumeurs et anciens fumeurs (33,6 %) que chez les non-fumeurs (17,5 %). Chez les non-fumeurs, une augmentation des anomalies fonctionnelles a été notée chez les ED (17,5 %) par rapport aux EI (9,2 %). Pour les allergènes professionnels, le pourcentage de prick-tests positifs à au moins un acarien de stockage était plus élevé chez les ED (21,7 %) que chez les EI (10,5 %). La prévalence de la sensibilisation à la farine était de 20,1 % dans le groupe ED versus 9,6 % dans le groupe EI. Les tests cutanés étaient positifs à la farine chez 52,8 % des asthmatiques et chez 26,2 % des sujets présentant une rhinite. Des mesures préventives adéquates techniques et médicales réduiraient ce risque.