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Violence at the workplace increases the risk of musculoskeletal pain among nursing home workers.
(La violence au travail augmente le risque de douleurs musculo-squelettiques chez des infirmiers à domicile).
Article
Publié dans : Occupational and Environmental Medicine, Royaume-Uni, vol. 68, n° 1, janvier 2011, pp. 52-57, ill., bibliogr. (En anglais)
Malgré la forte prévalence de la violence physique en milieu de travail et des symptômes musculo-squelettiques chez les personnels soignants, très peu d'études ont examiné la relation entre ces deux phénomènes. L’objectif de cette étude était d’évaluer la relation entre les troubles musculo-squelettiques (TMS) chez des infirmiers à domicile, et la violence physique au travail. L’étude a été réalisée chez 920 infirmiers et infirmières à domicile. A l’aide de questionnaires, des informations ont été obtenues sur les douleurs musculo-squelettiques (au niveau du bas du dos, des épaules, des poignets ou mains, des genoux), l’exposition à des agressions physiques au cours des 3 mois précédents, les autres problèmes de sécurité au travail, la charge de travail physique et psychosociale. L’analyse des résultats a montré que près de la moitié des répondants avaient déclaré avoir été agressés au moins une fois au cours des 3 mois précédents par un résident ou un visiteur. La prévalence de la lombalgie augmentait de 40 % chez les travailleurs non-agressés à 70 % chez les travailleurs agressés au moins trois fois. Le risque le plus élevé a été trouvé pour une douleur généralisée (trois régions ou plus), avec un ratio de prévalence ajusté de 2,7 (IC 95 % : 1,8 à 3,9) pour les travailleurs agressés au moins trois fois. La perception d’un environnement sécuritaire au travail atténuait les effets de la violence sur les TMS. En conclusion, ces résultats soulignent la nécessité de lutter contre la violence au travail à travers des mesures de prévention, et de considérer ce facteur dans les études sur l’origine des TMS.