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Shift work and cancer. Considerations on rationale, mechanisms, and epidemiology.
(Travail posté et cancer. Etude des arguments, mécanismes et épidémiologie).
Article
Publié dans : Scandinavian Journal of Work, Environment and Health, Finlande, vol. 36, n° 2, mars 2010, pp. 163-179, ill., bibliogr. (En anglais)
Cet article résume les arguments en faveur d’une association entre travail posté et cancer, les mécanismes possibles, et les problèmes liés à l’évaluation du risque. Les mécanismes à travers lesquels les altérations du rythme circadien peuvent favoriser l’induction et/ou la promotion de tumeurs malignes sont complexes et multifactoriels. Les modifications endocriniennes observées à plusieurs niveaux, dues aux perturbations circadiennes avec suppression de la mélatonine via l’éclairage nocturne, entraînent l’activation oncogénique au niveau des seins hormono-sensibles chez les femmes et vraisemblablement de la prostate chez les hommes. Des alternances de postes répétées avec désynchronisation interne peuvent induire des défauts dans la régulation des cycles circadiens cellulaires, favorisant ainsi une croissance incontrôlée. La privation de sommeil entraîne la suppression du contrôle immunitaire qui pourrait permettre l'implantation et/ou le contrôle des clones malins. Les études épidémiologiques publiées jusqu'à présent, bien que traitant de grandes cohortes et contrôlant plusieurs biais individuels, ont défini l’exposition au travail posté et/ou travail de nuit plutôt vaguement et par conséquent ne permettent pas l’évaluation adéquate du risque lié aux perturbations circadiennes.