Radioprotection du personnel dans un service de médecine nucléaire.


Article

CASTAGNET X. | MANTZARIDES M. | LAROCHE P. | FOEHRENBACH H.

Publié dans : Archives des maladies professionnelles et de l'environnement, vol. 68, n° 5-6, décembre 2007, pp. 555-565, ill., bibliogr.

Le personnel du milieu médical représente en France la majeure partie des travailleurs exposés aux rayonnements ionisants d'origine artificielle : les applications médicales des rayonnements ionisants emploient plus de 100 000 personnes, sur un total d'environ 210 000 travailleurs soumis à une exposition d'origine professionnelle. Les doses les plus importantes, de l'ordre de quelques mSv, sont enregistrées dans les services de médecine nucléaire. Le personnel y est confronté à un risque d'exposition externe lors de l'utilisation des molécules marquées et lors de la réalisation des examens radiologiques conventionnels, et à un risque de contamination par la manipulation des sources non scellées. La radiothérapie interne, longtemps limitée au cancer thyroïdien, s'est étendue à beaucoup d'autres types de cancers du fait de la disponibilité de nouveaux vecteurs et de nouveaux radionucléides. Toutes ces évolutions technologiques ont une implication en radioprotection en ce qui concerne l'exposition du personnel de médecine nucléaire. Les mesures de protection radiologique à adopter reposent sur le recensement des situations à risque, l'évaluation prévisionnelle des doses, l'étude du poste de travail, l'optimisation des expositions et des pratiques. Elles aboutissent à la catégorisation du personnel, à l'aménagement des locaux en fonction du risque radiologique et à l'amélioration des pratiques. La surveillance de l'exposition professionnelle se fait par la dosimétrie externe, la radiotoxicologie et une surveillance médicale adaptée à chaque poste de travail. La généralisation du port d'un dosimètre sur bague est indispensable pour mieux surveiller les doses distribuées aux doigts. Le niveau d'exposition du personnel reste néanmoins très inférieur aux limites réglementaires. Les seuls effets biologiques des rayonnements à redouter sont stochastiques par nature : cancers solides ou leucémies.

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