Irradiation naturelle et exposition professionnelle : rayonnement cosmique et vol en altitude.


Article

CASTAGNET X. | AMABILE J.C. | ARANJO O. | LAROCHE P.

Publié dans : Archives des maladies professionnelles et de l'environnement, vol. 68, n° 4, septembre 2007, pp. 349-356, ill., bibliogr.

Le flux de particules cosmiques est significativement plus élevé à bord des avions qu'au niveau du sol. Le travail présenté est relatif à l'exposition au rayonnement cosmique des équipages de l'Armée de l'air navigant à bord des aéronefs de type E-3F. L'objectif de l'étude de poste est de déterminer si leurs conditions de travail permettent de dépasser annuellement une dose efficace de 1 mSv, afin de mettre alors en œuvre des moyens d'information, de prévention et de surveillance adaptés. La première partie repose sur des mesures des débits d'équivalent de dose ambiante à bord des aéronefs de type E3-F. Ces résultats partiels ont été complétés par une campagne de mesures de l'exposition individuelle à l'aide de dosimètres individuels passifs et actifs gamma, X et neutrons. La campagne consacrée à l'étude de la variation des débits d'équivalent de dose ambiante en fonction de l'altitude permet de retenir des niveaux de l'ordre de 4 à 5,5 µSv par heure au niveau 300 (30 000 pieds soit environ 10 000 mètres d'altitude) et de 6 à 8 µSv par heure au niveau 400 (40 000 pieds soit environ 13 300 mètres d'altitude). Les résultats obtenus avec la dosimétrie active suggèrent que la composante neutronique représente environ 70 % du rayonnement cosmique total. La campagne consacrée à la surveillance de l'exposition individuelle montre que la dose de 1 mSv pourrait être atteinte entre 200 et 250 heures de vol à une altitude moyenne située autour du niveau 300. L'ensemble des mesures fait apparaître, au-delà de 200 heures de vol par an au-dessus du niveau 300, un risque de dépassement de la dose de 1 mSv. De par leur activité professionnelle, les équipages peuvent recevoir une dose annuelle de quelques millisieverts, sans risque sanitaire quantifiable. Il est cependant impératif, réglementairement, de recenser le personnel concerné et d'organiser à son profit une surveillance radiologique et médicale renforcée.

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