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Suicide risk among Chernobyl cleanup workers in Estonia still increased : an updated cohort study.
(Le risque de suicide parmi les travailleurs du nettoyage du site de Tchernobyl en Estonie a encore augmenté : étude de cohorte mise à jour).
Article
Publié dans : Annals of Epidemiology, Etats-Unis, vol. 16, n° 12, décembre 2006, pp. 917-919, ill., bibliogr. (En anglais)
Une étude de cohorte a été menée chez 4 786 hommes ayant participé aux opérations de nettoyage du site de Tchernobyl de 1986 à 1991 et suivis jusqu'au 31 décembre 2002. Les taux de mortalité standardisés (SMR) et les rapports de taux (RR) de mortalité ajustés dérivés par régression de Poisson ont été calculés. Au cours du suivi, 550 décès sont survenus, soit un SMR de 1,01 (intervalle de confiance à 95 % : 0,92-1,09). Une augmentation des risques a été observée pour les suicides seuls (SMR 1,32, IC 95 % : 1,03-1,67) et pour les suicides combinés à une lésion indéterminée (SMR 1,29, IC 95 % : 1,03-1,60). On a observé un décès par leucémie et aucun par cancer de la thyroïde. Une mortalité élevée a également été relevée pour les cancers du cerveau (SMR 2,78, IC 95 % : 1,02-6,05). Les RR ajustés de suicides restaient stables au cours du temps passé après avoir quitté le site, montrant une valeur de 1,09 (IC 95 % : 0,56-2,10) pour 5 à 9 ans, et 1,00 (IC 95 % : 0,48-2,05) pour 10 ans ou plus, comparé à moins de 5 ans. En conclusion, au cours des 17 années ayant suivi l'accident, le risque de suicide dans la cohorte était plus élevé que dans la population générale masculine. Aucune élévation du risque global de mortalité ni par cancers liés aux radiations n'a été observée. Globalement, les résultats de cette mise à jour renforcent les données précédentes qui démontraient que parmi les nettoyeurs du site de Tchernobyl, les conséquences psychologiques prévalaient à long terme sur celles induites par les radiations.