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Gérer une relation hiérarchique destructrice.
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Publié dans : Performances. Santé et fiabilité humaine, n° 28, mai-juin 2006, pp. 26-32.
La psychopathologie du travail souligne depuis plusieurs années le rôle destructeur que peut avoir un management stigmatisant sur la réalisation de l'individu au travail. La psychanalyse a mis en exergue cette même réalité au travers du concept du harcèlement moral. D'autres notions, tel le bullying, témoignent de la richesse de la réflexion autour de l'influence des pratiques managériales sur la santé au travail des salariés. En revanche, la question de la réaction à de tels comportements n'a pas fait l'objet d'un traitement aussi important. Il semblerait, à l'image des recherches sur les réactions face au stress, que la majorité des chercheurs perçoivent l'individu confronté à une difficulté comme passif, prêt à accepter la dégradation de sa situation. Face à ces positions, analysant la gestion du conflit selon un modèle de repli-riposte, et devant la faiblesse des travaux en contexte francophone sur l'impact des comportements managériaux brutaux sur la réaction des salariés, ce travail se fixe comme but d'analyser la façon dont les individus gèrent une relation fortement conflictuelle avec leur supérieur hiérarchique. Sans nier l'intérêt du renouveau de l'analyse en termes de riposte, cette étude de nature exploratoire tend à dépasser cette logique mimétique et suggère l'inscription de l'interaction conflictuelle dans un cadre d'acceptation de la différence. Après une brève revue de littérature sur les comportements dangereux des managers qui permet de définir les contours de cette notion et d'en dresser les conséquences pour le salarié et son organisation, les auteurs analysent la gestion de 14 relations destructrices entre un subordonné et son supérieur.
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