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Cellular phones, cordless phones, and the risks of glioma and meningioma (Interphone Study Group, Germany).
(Téléphones cellulaires, téléphones sans fil et risques de gliome et de méningiome (Interphone Study Group, Allemagne)).
Article
Publié dans : American Journal of Epidemiology, Etats-Unis, vol. 163, n° 6, 15 mars 2006, pp. 512-520, ill., bibliogr. (En anglais)
L'utilisation largement répandue des téléphones cellulaires pose des questions sur d'éventuels effets sur la santé, en particulier relatives aux tumeurs cérébrales. Cette étude cas-témoins à partir d'une population a été menée dans 3 régions d'Allemagne, et a porté sur tous les cas survenus de gliome et méningiome chez des patients âgés de 30 à 69 ans diagnostiqués entre 2000 et 2003. Des témoins appariés par l'âge, le sexe et la région, ont été sélectionnés au hasard dans les registres de population. Au total, 366 cas de gliome, 381 cas de méningiome et 1 494 témoins ont été interrogés. Les résultats ont montré que, globalement, l'utilisation de téléphones cellulaires n'était pas associée à un risque de tumeur cérébrale ; les rapports de cotes (OR) respectifs étaient de 0,98 (intervalle de confiance IC à 95 % : 0,74-1,29) pour les gliomes, et 0,84 (IC 95 % : 0,62-1,13) pour les méningiomes. Parmi les sujets ayant utilisé un téléphone cellulaire pendant 10 ans et plus, un risque accru a été observé pour les gliomes (OR = 2,20, IC 95 % : 0,94-5,11), mais pas pour les méningiomes (OR = 1,09, IC 95 % : 0,35-3,37). Aucun excès de gliome temporal ou de méningiome n'a été observé chez les utilisateurs de téléphones cellulaires par rapport aux non utilisateurs. L'utilisation de téléphones sans fil n'était liée ni à un risque de gliome ni de méningiome. En conclusion, aucune augmentation du risque global de gliome ou de méningiome n'a été observé chez ces utilisateurs ; cependant, chez les utilisateurs de longue durée, les résultats demandent à être confirmés avant que des conclusions définitives puissent être tirées.