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Performance globale. Reconsidérer la place de la personne au travail.
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Publié dans : Travail et changement, n° 247, juin-juillet 1999, pp. 9-17, ill.
Soucieuse de maintenir et d'améliorer sa performance globale, l'entreprise ne se satisfait plus de réduire ses coûts, mais cherche à produire de la valeur. Pour cela, elle doit miser sur les hommes et s'interroger sur l'adéquation des moyens mis à la disposition de ses salariés avec les objectifs qui leur sont assignés, sachant qu'un écart trop important entre les deux génère des effets pervers en termes de performance économique et de conditions de travail. Puisqu'elle cherche aujourd'hui à décentraliser les décisions au plus près de l'action, l'entreprise doit faire en sorte que les salariés soient en mesure de comprendre le sens de leur activité. En conséquence, il est essentiel de prendre en compte la subjectivité de la personne au travail, la représentation qu'elle a de sa propre performance, la valeur qu'elle accorde aux différents "temps" qui jalonnent sa journée de travail, et de réduire l'écart entre le travail prescrit et le travail réel. Il apparaît que certaines formes d'organisation du travail actuelles entravent les droits de la personne du salarié, au nom de la performance. La démarche de la performance globale intéresse aussi les très petites entreprises comme le montre l'exemple d'une poterie de la Drôme.