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Predictive factors for the duration until return to work after surgery for work-related rotator cuff syndrome : A prospective study of 92 workers.
(Facteurs prédictifs du délai de retour au travail après chirurgie d’un syndrome de la coiffe des rotateurs lié au travail : une étude prospective sur 92 travailleurs).
Article
Est Publié dans : American Journal of Industrial Medicine, vol.64 n°12, décembre 2021, pp.1028-1039, ill., bibliogr.
Le retour au travail après chirurgie d’une pathologie de la coiffe des rotateurs dans un contexte professionnel est souvent difficile. L’objectif de cette étude était d’identifier des facteurs préopératoires prédisant ce retour au travail. 92 travailleurs atteints de cette pathologie ont été identifiés par 4 chirurgiens. Avant la chirurgie, les travailleurs ont complété une série de questionnaires standardisés relatifs aux conditions de travail, à la santé et à leurs représentations. Ils ont été ensuite suivis de manière prospective pendant 20 mois. Les analyses statistiques ont porté sur des modèles de Cox uni et multifactoriels de la durée écoulée depuis la chirurgie jusqu’au retour au travail. L'âge médian à l’inclusion était de 49 ans (27 à 62), dont 52 femmes incluses (57 %). Soixante et un sujets (66 %) étaient employés à des travaux très fortement sollicitants pour les épaules. Quarante-deux (46 %) étaient au travail jusqu’à la chirurgie, tandis que l’arrêt de travail préopératoire dépassait 100 jours pour 20 sujets (21 %). Quatorze sujets (15 %) n’étaient pas de retour au travail après 20 mois et la durée moyenne jusqu’au retour au travail était de 225 jours (avec un écart-type de 156) pour les autres. Dans le modèle complètement ajusté, les variables significativement prédictives du délai de retour au travail étaient : le caractère sollicitant du travail pour les épaules codé par un médecin du travail, l’arrêt de travail préopératoire, le nombre de régions corporelles totales à l’origine de douleur ou d’inconfort dans les 12 derniers mois (questionnaire musculo-squelettique nordique), la capacité de maintien au travail autoévaluée d’ici 2 ans et l’échelle de préparation au retour au travail. En conclusion, parmi les facteurs prédictifs identifiés, certains sont faciles à recueillir et peuvent ainsi contribuer à prévenir la perte d’emploi ou la désinsertion professionnelle consécutive à la chirurgie de l’épaule.
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