Développement de méthodes analytiques pour les composés organiques volatils microbiens (COVM) dans les matrices biologiques : vers l’évaluation des COVM comme biomarqueurs d’exposition aux moisissures.


Etude et rapport | R-1188-fr

EL AROUSSI B. | TABBAL S. | BERKANE W. | BOUCHARD M. | ET COLL.

Edition : Montréal (Canada), Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST), 2023, 60 p., ill., bibliogr.


Préalablement, vingt composés organiques volatils microbiens (COVM), avec un potentiel d’être utilisés comme biomarqueurs de contamination et d’exposition aux moisissures en milieu de travail, avaient été identifiés, en considérant plusieurs paramètres, comprenant l’intérêt pour la santé des espèces de moisissures, l’occurrence d’émission ainsi que les paramètres physicochimiques et pharmacocinétiques. Dans cette étude, de nouvelles méthodes analytiques, pour mesurer simultanément 21 COVM incluant ceux identifiés préalablement dans les matrices biologiques et l’air ambiant, en se basant sur les techniques H-SPME-GC-MS/MS (sang et urine) et TD-GCMS/MS (exhalât et air ambiant), ont été développées et validées. Celles-ci ont exhibé des performances analytiques remarquables en termes de sélectivité, linéarité, limite de détection, limite de quantification, exactitude, précision et effet de matrice, le cas échéant, permettant de manière simultanée l’identification et quantification de ces potentiels biomarqueurs de contamination et d’exposition fongique des lieux, présents à des niveaux relativement faibles dans les différentes matrices. D’autre part, ont été mesurés les coefficients de partage sang : air, plasma : air et urine : air pour ces COVM, paramètres très informatifs sur la toxicocinétique et le choix de la matrice biologique la plus appropriée pour le développement de biomarqueurs. Les résultats obtenus dans la présente étude seront exploités dans un futur projet visant l’étude de l’applicabilité dans des conditions réelles, en milieux professionnels, de l’utilisation de ces COVM comme biomarqueurs de contamination et d’exposition fongique des lieux. La nouvelle technique de biosurveillance, par sa facilité et sa rapidité d’exécution, pourra servir d’outil capable de donner un indice de la contamination fongique dans un lieu de travail, complémentaire à l’approche classique, plus complexe et onéreuse.

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