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Utilisation des composés organiques volatils microbiens comme biomarqueurs de l’exposition aux moisissures en milieu de travail. Etude de faisabilité.
Etude et rapport | R-1037
Edition : Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité au travail (IRSST, 505 boulevard de Maisonneuve Ouest, Montréal, Québec H3A 3C2, Canada), 2018, 49 p., ill., bibliogr.
La problématique de la qualité de l’air est un aspect important de la santé et de la sécurité au travail. Les moisissures et leurs composés sont des contaminants auxquels les travailleurs peuvent être exposés. Ces microorganismes sont responsables de nombreux problèmes de santé (maladies ou inconforts), incluant des allergies aiguës, de l’asthme, des sinusites/rhinites, des céphalées, de l’hypersensibilité environnementale, des irritations et des inflammations. La surveillance classique de la présence fongique se base sur des méthodes d’évaluation directe de la flore mycologique ou sur l’exploitation de la méthode PCR quantitative. Ces approches requièrent néanmoins le recours à une procédure minutieuse d’échantillonnage et à l’intervention de personnel hautement expérimenté. Elles exigent aussi l’accès aux lieux contaminés pendant de longues durées, à des moyens techniques coûteux, et entraînent des délais relativement longs. Une nouvelle approche consiste à mesurer les composés organiques volatils émis spécifiquement par les microchampignons présents dans les lieux. Toutefois, la mesure directe de ces composés organiques volatils microbiens (COVM) présente elle aussi des contraintes similaires à celles de l’approche classique. L’alternative proposée dans cette activité a pour principe de mesurer des COVM dans les matrices biologiques des personnes exposées, avant et après un quart de travail. Cette approche de biosurveillance serait complémentaire aux approches existantes. Lors de ce bilan de connaissances, une revue de la littérature permettant de documenter le sujet et d’évaluer la pertinence de cette approche est menée. La mesure des COVM dans les matrices biologiques, les concentrations dans l’air intérieur des COVM et leur spécificité sont discutées. De plus, les données sur 548 COVM, provenant des émissions de nombreuses espèces de moisissures, ont été recueillies. Un examen minutieux de plusieurs paramètres (intérêt pour la santé, occurrence d’émission, paramètres physicochimiques et pharmacocinétiques, etc.) a permis de réduire ce nombre à 21 COVM potentiels pour une approche de biosurveillance (baisse de 96 %). Enfin, des recommandations concernant la mise en place pratique de la présente approche sont formulées et des perspectives sont tracées.
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