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Troubles de l’audition liés à l’exposition professionnelle au bruit et à des agents chimiques.
Livre | 16-052-B-10
Edition : Issy-les-Moulineaux, Elsevier Masson, 2022, 6 p., ill., bibliogr.
Ce document vise à transcrire, de manière synthétique, l’état des connaissances des risques auditifs encourus par les salariés lors d’une exposition au bruit, à un agent chimique, ou à une polyexposition. Il fait également le point sur la pertinence des outils de diagnostic des atteintes auditives et aborde les problèmes relatifs à la prévention. Le bruit n'est plus perçu comme la seule source de lésions auditives liées au travail, plusieurs études expérimentales et cliniques pointant du doigt les possibles implications d'une variété d'agents chimiques dans l’émergence des déficiences auditives. D’origine professionnelle ou extra-professionnelle, ces agents ototoxiques peuvent affecter les structures et/ou le fonctionnement de l'oreille interne et/ou des voies neuronales impliquées dans la transmission de l’information auditive. Une exposition chronique à ces substances peut provoquer une surdité ou potentialiser les effets du bruit. Pourtant, la réglementation du travail, en France, ne reconnaît pas l’exposition à ces produits ototoxiques comme cause de surdité professionnelle ; seules quelques substances utilisées dans l’industrie possèdent une mention de danger pour l’audition associée à leur limite d'exposition professionnelle. Ainsi, la question de la pertinence des limites d’exposition au bruit, ou des valeurs limites moyennes d’exposition à des agents ototoxiques, surtout en cas de polyexposition (plusieurs agents chimiques ou bruit et agents chimiques), reste posée. Par ailleurs, le diagnostic des surdités professionnelles se fait par audiométrie, technique permettant de tester la perception et l’intégration du message sonore au niveau du système auditif central. Or, cette technique pourrait ne déceler que tardivement un traumatisme de la cochlée, compensé par un mécanisme nerveux central.