Occupational exposure to secondhand cannabis smoke among law enforcement officers providing security at outdoor concert events.


(Exposition professionnelle passive à la fumée de cannabis parmi les agents chargés de l'application de la loi assurant la sécurité lors de concerts en plein air).


Article

WIEGAND D.M. | METHNER M.M. | GRIMES G.R. | COUCH J.R. | ET COLL.

Est Publié dans : Annals of Work Exposures and Health, vol.64 n°7, août 2020, pp.705-714, ill., bibliogr.

De nombreux Etats américains ont légalisé le cannabis pour un usage médical ou récréatif. L'exposition professionnelle et environnementale passive à la fumée de cannabis (SHCS) soulève des inquiétudes quant au risque pour les non-consommateurs d'être exposés à un "contact high" (phénomène d'euphorie de contact se produisant chez les personnes sobres), à une altération des fonctions neurocognitives, à des dommages causés par les irritants et les cancérigènes présents dans la fumée, ou d'être testé positif lors d'un dépistage. Cette étude a porté sur un groupe de 29 policiers (LEO) chargés d'assurer la sécurité lors de deux concerts, en échantillonnant l'air ambiant et individuel, ainsi que leur sang et leurs urines. Ils ont également rempli un questionnaire médical portant sur les symptômes ressentis. L'identification du delta-9-tétrahydrocannabinol (delta-9-THC) dans la zone de respiration de certains LEO a indiqué le potentiel d'exposition atmosphérique au composant psychoactif du cannabis. Cependant, l'ampleur de ces expositions était faible par rapport à celles qui entraîneraient une dose de Δ9-THC associée à des effets psychotropes. De même, du THC-COOH a été trouvé dans l'urine de certains LEO après l'événement, à des concentrations qui étaient largement inférieures aux seuils de consommation active utilisés lors d'un test de dépistage du cannabis (50 ng ml-1). L'exposition à la SHCS n'était pas suffisamment élevée pour détecter des concentrations de THC, de THC-COOH ou d'OH-THC dans le sang, ce qui pourrait être dû à des différences entre les limites de détection des tests employés. Les symptômes oculaires et respiratoires signalés pourraient être liés aux irritants contenus dans la fumée. Cependant, les effets sur la santé de ces expositions passives restent peu clairs et des recherches supplémentaires concernant les expositions professionnelles et environnementales sont justifiées.

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