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Occupational exposure risk during spraying of biocidal paint containing silver nanoparticles.
(Risque d’exposition professionnelle lors de la pulvérisation de peintures biocides contenant des particules de nanoargent).
Article
Est Publié dans : Journal of Occupational and Environmental Hygiene, vol.18 n°6, juin 2021, pp.237-249, ill., bibliogr.
Cette étude porte sur le risque de dépassement des valeurs limites d’exposition professionnelle lors de la pulvérisation de peintures contenant ou non un additif à action biocide liée à la présence de nanoargent. Un ouvrier qualifié a effectué les tâches dans une chambre hermétique alimentée en air filtré. Le prélèvement d’air intégré impliquait le recours à la microscopie électronique à transmission avec spectroscopie à rayons X à dispersion d’énergie, la lecture directe des concentrations en nombre de particules et la détermination de la concentration massique des nanoparticules d’argent par la méthode 7300 du NIOSH. Les nanoargents étaient essentiellement présents dans les gouttelettes de peinture pulvérisée mais ont également été observés sous forme de particules isolées. En cas d’utilisation d’un niveau alpha de 0,05, les concentrations médianes en nombre de nanoparticules ne différaient pas de manière significative entre la pulvérisation de peintures classiques et celle de peintures à action biocide, bien que des différences statistiquement significatives aient été observées pour des fourchettes de tailles de particules <100 nm. La concentration moyenne géométrique de particules d’argent totales lors de la pulvérisation de peintures à base de biocides était de 2,1 microg/m3, et aucune fraction alvéolaire de particules d’argent n’a été détectée. Ces résultats pallient un manque de données sur l’exposition aux nanoargents dans le secteur du bâtiment et démontrent qu’il est possible d’adopter une approche pratique en matière de prélèvement. Dans des conditions similaires, les mesures tendent à mettre en évidence une faible probabilité de dépassement d’une valeur limite d’exposition aux nanoargents (0,9 microg/m3) proposée comme concentration massique moyenne dans l’air pondérée sur 8 heures de la fraction alvéolaire des particules d’argent. Une journée complète d’exposition professionnelle à la concentration maximale de la fraction alvéolaire des particules d’argent dans cette étude ne dépasserait pas la valeur limite d’exposition, mais il convient de souligner que la comparaison des expositions sur 8 heures a ses limites. Un flux d’air circulait dans la chambre d’étude, mais les niveaux d’exposition pourraient s’accroître au fil du temps dans des environnements de travail sans ventilation adéquate. Le risque de dépassement de la valeur limite d’exposition dépendait de la fraction alvéolaire du brouillard de peinture, qui pouvait varier selon le matériau et la méthode d’application. Des travaux de recherche supplémentaires permettraient de mieux comprendre les risques d’exposition aux nanoargents dans les métiers du bâtiment et d’apporter de meilleures réponses biologiques à ces expositions. Étant donné le risque de variabilité de l’exposition sur les chantiers de construction, les préventeurs doivent connaître les méthodes d’évaluation et de contrôle des expositions aux nanoargents.
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