Night shift work and cardiovascular disease biomarkers in female nurses.


(Travail de nuit et biomarqueurs de pathologies cardiovasculaires chez les infirmières).


Article

JOHNSON C.Y. | TANZ L.J. | LAWSON C.C. | SCHERNHAMMER E.S. | ET COLL.

Est Publié dans : American Journal of Industrial Medicine, vol.63 n°3, mars 2020, pp.240-248, ill., bibliogr.

Le travail de nuit est associé aux maladies cardiovasculaires, mais ses associations avec les biomarqueurs des maladies cardiovasculaires ne sont pas claires. Ces associations ont été étudiées dans le cadre d'une étude sur les infirmières à partir des données de la "Nurses' Health Study II" pour le cholestérol total, le cholestérol des lipoprotéines de basse densité, le cholestérol des lipoprotéines de haute densité (HDL), les triglycérides, la protéine C-réactive (CRP) et le fibrinogène. La taille des échantillons allait de 458 (fibrinogène) à 3 574 (cholestérol total). A partir de questionnaires, le nombre de quarts de nuit effectués au cours des deux semaines précédant la collecte de sang et le nombre total d'années de travail de nuit en rotation ont été déterminés. La régression quantile a été utilisée pour estimer les différences de niveaux de biomarqueurs selon les antécédents de travail en équipe, en tenant compte des facteurs de confusion potentiels. Les résultats ont montré que les infirmières ayant effectué entre 1 et 4 postes de nuit récents avaient un taux médian de cholestérol HDL inférieur à celui des infirmières n'ayant pas travaillé de nuit récemment. Cependant, le travail de nuit récent sur 5 postes ou plus et des années de travail de nuit en rotation n'ont pas été associés au cholestérol HDL. Il n'y avait aucune association entre les récents postes de nuit et le CRP, mais les niveaux médians de CRP étaient plus élevés chez les infirmières effectuant des postes de nuit rotatifs (depuis 1 an à plus de10 ans) par rapport aux infirmières ne travaillant jamais en postes de nuit rotatifs. Ces associations étaient atténuées en excluant les femmes ménopausées et les femmes prenant des statines. Aucune association entre le travail de nuit et d'autres biomarqueurs n'a été observée. En conclusion, des preuves suggestives d'effets négatifs à court et à long terme du travail de nuit sur certains biomarqueurs de maladies cardiovasculaires ont été trouvées.

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