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Dépistage des expositions professionnelles à l'amiante et à la silice par matrice emplois-expositions auprès de patients atteints de cancer bronchopulmonaire et de mésothéliome.
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Est Publié dans : Revue des maladies respiratoires, vol.36 n°10, décembre 2019, pp.1088-1095, ill., bibliogr.
Dans un contexte de sous-déclaration des maladies professionnelles, l’objectif a été d’évaluer la validité de matrices emplois-expositions silice et amiante pour le dépistage des expositions professionnelles dans le domaine de l’oncologie thoracique. Cinquante patients hospitalisés pour cancer bronchopulmonaire ou mésothéliome dans un centre hospitalo-universitaire des Hauts-de-Seine ont été inclus entre novembre 2016 et septembre 2017. Ils ont tous eu un curriculum laboris dont les données ont été saisies en simple aveugle dans les matrices par une interne en médecine du travail, un questionnaire (Q-SPLF) recueilli selon les mêmes modalités, et une consultation de pathologie professionnelle avec un médecin spécialiste, constituant la méthode de référence. Le critère de jugement principal était la performance diagnostique des matrices. Celle du Q-SPLF a également été étudiée. Les sensibilités des matrices amiante et silice étaient de 100 %, les spécificités respectivement de 76,1 % et 87,8 %, les rapports de vraisemblance positifs de 4,19 [2,5-6] et 8,17 [3,8–10], et les rapports de vraisemblance négatifs de 0. La performance diagnostique du Q-SPLF était comparable. En conclusion, les performances des matrices et du questionnaire semblent intéressantes pour le dépistage d’expositions professionnelles. Ces résultats sont à confirmer par des études portant sur un plus large effectif.
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