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Occupational and leisure-time physical activity differentialy predict 6-year incidence of stroke and transient ischemic attack in women.
(Valeur prédictive de l’activité physique professionnelle et de loisirs sur l’incidence à 6 ans des accidents vasculaires cérébraux et des accidents ischémiques transitoires chez des femmes).
Article
Est Publié dans : Scandinavian Journal of Work Environment and Health, vol.45 n°3, mai 2019, pp.267-279, ill., bibliogr.
Une entrevue de référence a permis d’évaluer les antécédents d’accident ischémique transitoire ainsi que l’état de santé et le mode de vie, pour 31 270 participantes à l’étude Sister Study, agées de 35 à 74 ans et occupant alors un emploi. Le niveau d’activité physique professionnelle a été évalué, avec 6 niveaux d’intensité. Le niveau le plus bas était « principalement assis », les trois niveaux les plus élevés ont été combinés en « travail de haute intensité ». Les effets indépendants de l’activité physique professionnelle et de l’activité physique dans le cadre des loisirs sur l’incidence des maladies vasculaires cérébrales sur une période de 6 ans ont été estimés à l’aide du modèle à risque proportionnel de Cox ajusté. Les résultats de l’étude montrent que le risque d’accident vasculaire cérébral (AVC) et d’accident ischémique transitoire (AIT) augmente avec le temps passé debout et avec l’intensité de la charge physique au poste de travail actuel et au poste occupé le plus longtemps. Par rapport à un poste de travail où l’on reste principalement assis, le fait de subir une forte charge physique à son poste actuel augmente le risque d’AIT de 57 %. Le risque augmente de 44 % lorsque l’emploi occupé le plus longtemps exposait à une forte charge physique. Chez les femmes atteintes de pathologies cardiovasculaires, travailler à proportions égales assises ou debout augmentait les risques jusqu'à deux fois par rapport à la position assise au travail. Des associations inverses ont été retrouvées pour l’activité physique de loisirs. En conclusion, une charge physique professionnelle plus intense correspond à une augmentation des risques d’AVC et d’AIT, alors que l’activité physique dans le cadre des loisirs est associée à une diminution du risque, un paradoxe déjà relevé dans plusieurs études récentes. Travailler debout plus souvent augmente le risque de maladies cérébrovasculaires, en particulier chez les femmes souffrant de pathologies cardiovasculaires.
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