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Career fire hall exposures to diesel engine exhaust in Ontario, Canada.
(Exposition de pompiers de caserne aux gaz d'échappement des moteurs diesel en Ontario, Canada).
Article
Est Publié dans : Journal of Occupational and Environmental Hygiene, vol.17 n°1, janvier 2020, pp.38-46, ill., bibliogr.
Les pompiers sont potentiellement exposés à de nombreux agents cancérigènes lorsqu'ils sont au feu. Ils pourraient être exposés à des cancérigènes à d'autres moments, comme par exemple lors de l'exposition aux gaz d'échappement de moteurs diesel (DEE) dans les casernes de pompiers. L'objectif de l'étude était d'évaluer les niveaux de DEE dans 12 casernes de pompiers professionnels de l'Ontario, au Canada. Dans chaque cas, des échantillons de DEE ont été collectés 24 heures sur 24 en utilisant la méthode NIOSH 5040 (modifiée) pour le carbone élémentaire respirable dans trois endroits (garage, dortoir, quartier d'habitation). L'échantillonnage a eu lieu en été et en hiver pour évaluer les différences saisonnières. Les facteurs qui peuvent influencer l'exposition au DEE ont également été recueillis, notamment la présence d'une ventilation locale par aspiration (LEV), les données sur les parcours d'urgence, la conception du compartiment des véhicules et la vétusté des appareils à incendie. La VLE a été évaluée à l'aide d'un thermo-anémomètre au cours des deux campagnes. Sur les 69 échantillons collectés, 16 % présentaient des concentrations de carbone élémentaire détectables, tous sauf un ayant été prélevés dans le véhicule (entre <0,5 et 3-2,7 µg/m3). Les données indiquent que l'exposition dans l'aire de stationnement peut être plus élevée dans les halls équipés d'unités LEV, qui répondent à un plus grand nombre d'urgences, qui ont une conception d'aire de stationnement à l'arrière par rapport à une conception de passage, et pendant la saison estivale. Trois échantillons (4,3 %) ont dépassé la limite d'exposition professionnelle de 1,03 µg/m3 recommandée aux Pays-Bas, cependant, la fraction de dépassement estimée de la distribution sous-jacente de l'exposition dans les aires de stationnement était de 17 %. Huit halls présentaient des unités LEV, dont les performances se situaient entre 3,6 % et 85,3 % (médiane = 54 %) par rapport aux recommandations du fabricant. Les résultats montrent que les pompiers peuvent courir un risque accru d'exposition au DEE lorsqu'ils se trouvent dans les casernes et que l'efficacité des unités LEV devrait être évaluée régulièrement. Bien qu'aucune limite d'exposition professionnelle au DEE ne soit actuellement disponible pour les lieux de travail industriels et non industriels en Ontario, les services d'incendie devraient continuer à mettre en œuvre des stratégies de contrôle du DEE pour réduire les expositions afin d'atténuer les risques potentiels pour la santé. Des études d'exposition supplémentaires sont recommandées afin de mieux comprendre l'exposition au DEE dans les casernes de pompiers.
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