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Neurosensory component of hand-arm vibration syndrome : a 22-year follow-up study.
(Composante neurosensorielle du syndrome des vibrations du système main-bras : suivi sur 22 ans).
Article
Est Publié dans : Occupational Medicine, vol.69 n°3, avril 2019, pp.215-218, ill., bibligr.
Le but de cette enquête était d’étudier l’évolution et les facteurs de pronostic de la composante neurosensorielle du syndrome des vibrations du système main-bras, sur une période de 22 ans. Quarante tôliers de sexe masculin, dont l'âge moyen était de 60 ans (fourchette de 45 à 78 ans) au moment du suivi, ont été examinés à l'aide de divers tests en 1994 et en 2017. Au départ, l'échantillon comprenait 27 travailleurs présentant des symptômes du syndrome des vibrations du système main-bras et 13 travailleurs ne présentant pas de symptômes. Parmi les 27 travailleurs, 25 ont déclaré avoir été exposés professionnellement à des vibrations du système mains-bras pendant le suivi (moyenne de 3 639 h). En 2017, le temps moyen écoulé depuis l'arrêt des vibrations était de 8,4 ans. Les résultats de l’étude montrent que, parmi les travailleurs ayant signalé un syndrome des vibrations du système main-bras en 1994, aucun changement global statistiquement significatif n'a été observé concernant l'engourdissement des mains (Stockholm Workshop Scale), la douleur à l'épaule/au bras (Pain Scale) ou la douleur aux doigts de 1994 à 2017. Cependant, l'exposition aux vibrations pendant le suivi a été associée à une augmentation de la douleur aux doigts. La cotinine, la transferrine déficiente en carbohydrate, l'hémoglobine glycosylée et le folate n'ont pas été associés à des changements dans les symptômes neurosensoriels ou la dextérité manuelle (Grooved Pegboard) entre 1994 et 2017. Un diagnostic de syndrome des vibrations du système main-bras en 1994 n'a pas permis de prédire une force manuelle insuffisante 22 ans plus tard. Les engourdissements isolés des mains (sans crises avec blanchissement des doigts) étaient plus fréquents au départ qu'au moment du suivi. En conclusion, cette étude de suivi sur 22 ans indique une tendance à l'irréversibilité de l'engourdissement des mains et de la douleur aux doigts chez les travailleurs atteints du syndrome de vibration du système main-bras. L'exposition continue aux vibrations semble prédire une augmentation de la douleur aux doigts. Ces conclusions soulignent l'importance de la prévention de ce syndrome.
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