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Bilan sur la pratique du cadenassage sur des machines industrielles.
Etude et rapport | R-1073
Edition : Québec (Canada), Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST), 2019, 101 p., ill., bibliogr.
Une thématique de recherche sur le cadenassage a été élaborée et mise en œuvre par l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST). L’objectif de cette étude était de faire un bilan sur la pratique du cadenassage sur des machines industrielles dans différents secteurs d’activités et de développer un outil pour l’audit de l’application du cadenassage. Globalement, les principes de base du cadenassage étaient maîtrisés par les entreprises visitées : présence d’un programme de cadenassage, disponibilité de fiches de cadenassage, formation du personnel autorisé, disponibilité du matériel pour le cadenassage (ex. cadenas personnel) et identification des dispositifs d’isolement. Les entreprises visitées avaient atteint un certain niveau de maturité sur le sujet. Ce n’était toutefois pas encore le cas pour les méthodes alternatives, un concept encore peu maîtrisé dans les entreprises. Les résultats montrent que le programme de cadenassage ne constitue pas toujours une mesure précise des pratiques de cadenassage en vigueur dans les organisations. En d’autres termes, l’étude a montré que la pratique du cadenassage était meilleure que celle expliquée dans les programmes de cadenassage pour la plupart des thèmes analysés. Par ailleurs, quelques bonnes pratiques ont été identifiées telles que : l’utilisation systématique d’une boîte de cadenassage afin de structurer la continuité du cadenassage, la supervision des sous-traitants et les audits, l’accessibilité des procédures de cadenassage en les plaçant à proximité de l’équipement ou dans un endroit prédéterminé et efficace et l'amélioration de la culture de sécurité par la formation des employés, l’organisation autour de responsables du cadenassage et la mise en place d’incitatif. Par ailleurs, la mise en place de dispositif d’isolement à proximité des machines et de voyants lumineux pour tester l’absence d’énergie électrique semble se généraliser. Les principales lacunes observées ont été les suivantes : des programmes de cadenassage parfois incomplets (audit, méthodes alternatives, appréciation du risque, formation et supervision des sous-traitants), une lecture aléatoire des fiches de cadenassage, des connaissances et une gestion en lien avec les méthodes alternatives insuffisantes (ex. absence de critères pour déterminer quand utiliser les méthodes alternatives, absence de procédures spécifiques, formation inexistante sur ce point), l’absence d’appréciation du risque pour la sélection et la validation des méthodes alternatives au cadenassage, des insuffisances dans la supervision des sous-traitants et la coordination des rôles et responsabilités et enfin l’absence d’audit formel et documenté spécifique au cadenassage. Des recommandations ont été effectuées pour chacun de ces thèmes en se basant sur la normalisation canadienne. Au final, la gestion et la documentation autour de la pratique du cadenassage ainsi que l’utilisation des méthodes alternatives peuvent être améliorées. Il s’agit de continuer à formaliser et à optimiser les systèmes de contrôle des énergies mis en place.
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