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Sécurité des machines. Expérimentation pratique de paramètres et d’outils d’estimation du risque.
Etude et rapport | R-940
Edition : Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST, 505 boulevard de Maisonneuve Ouest, Montréal, Québec H3A 3C2, Canada), 2016, 112 p., ill., bibliogr.
Dans une démarche d’appréciation du risque telle que définie dans la norme internationale ISO 12100 de 2010, l’estimation du risque est une étape essentielle permettant aux concepteurs et aux utilisateurs de machines de déterminer le niveau de risque et les situations dangereuses les plus critiques. Deux études antérieures financées par l'Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST) ont permis de révéler que les nombreux outils qui permettent de réaliser l’estimation du risque se présentent sous des formes très diverses, et que plusieurs de leurs caractéristiques (paramètres, architecture) pouvaient influencer de façon importante le niveau de risque obtenu par leur application. Dans ce troisième volet de la programmation de recherche de l’IRSST sur l’appréciation du risque associé aux machines, l’impact de ces caractéristiques a été évalué et certaines règles de construction des outils d’estimation du risque ont été validées par une étude expérimentale nécessitant la participation de différents utilisateurs provenant principalement de l’industrie. 6 outils ont été analysés. Trois critères ont été utilisés pour déterminer des difficultés d’application potentielles : la capacité à distinguer des scénarios à niveaux de risque différents, la satisfaction de l’utilisateur quant au résultat obtenu et la convergence des résultats (répétabilité intersujets). En établissant l’origine des difficultés observées lors de l’utilisation des 6 outils d’estimation du risque, l’impact du non-respect de certaines règles de construction concernant l’architecture des outils a pu être confirmé. Une architecture qui donne plus d’influence à un paramètre peut amplifier une divergence des résultats et diminuer la capacité à classer convenablement les scénarios, surtout en présence de défauts dans les paramètres plus influents. Une matrice sensible au moindre changement de niveau d’un paramètre aura le même impact en présence de défaut sur un de ses paramètres. Une architecture qui ne conduit pas à une distribution uniforme des niveaux de risque a mené à des résultats insatisfaisants et à des problèmes de discrimination des scénarios. Une structure non conforme à la norme ISO 12100 de 2010 n’a pas révélé d’impact sur le processus d’estimation du risque. Ces résultats pourront contribuer à l’amélioration de la robustesse et de la fiabilité des outils existants et appuyer la formation actuellement donnée par les partenaires en matière d’appréciation du risque.
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