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Occupational risk factors for mycosis fungoides : a European multicenter case-control study.
(Facteurs de risque professionnels de mycosis fongoïde : étude cas-témoins multicentrique européenne).
Article
Publié dans : Journal of Occupational and Environmental Medicine, Etats-Unis, vol. 46, n° 3, mars 2004, pp. 205-211, ill., bibliogr. (En anglais)
Mycosis fongoïde (MF) est une maladie rare dont l'étiologie est inconnue. Sa distribution suggère que les expositions professionnelles pourraient jouer un rôle. Cette étude a recherché les facteurs de risque associés au MF. Il s'agissait d'une étude cas-témoins multicentrique européenne sur 7 cancers rares, incluant le MF, menée de 1995 à 1997. 134 patients, âgés de 35 à 69 ans, présentant un MF, ont été identifiés et leurs diagnostics ont été vérifiés par un anatomopathologiste référent qui a classé 83 cas comme certains, 35 cas comme possibles, et 16 cas comme non histologiquement constatés. Parmi les 118 cas histologiquement constatés, 104 sujets ont été interrogés dont 76 étaient des cas certains. Les témoins ont été sélectionnés dans la population et dans des groupes de cas de cancers du colon. En tout, 833 témoins présentant un cancer du colon et 2 071 témoins issus de la population générale ont été interrogés. Un risque élevé de MF a été observé chez les hommes dans les industries de production de produits minéraux non métalliques et le commerce de gros et chez les femmes employées dans le secteur de la fabrication de pâte à papier. Les professions des hommes ayant le risque le plus élevé étaient les travailleurs de la verrerie, poterie et la céramique, et les technico-commerciaux. Chez les femmes, les professions associées avec les risques les plus élevés étaient les cadres de la fonction publique, et celles liées au chargement des véhicules routiers et ferroviaires. Ces résultats suggèrent que certains facteurs professionnels sont associés au MF. Le fait de travailler des matières vitrifiables, dans la poterie, et la céramique entraînait les risques les plus élevés, et les résultats méritent d'être ré-examinés et reproduits. Les femmes travaillant dans l'industrie de la pâte à papier pourraient être également exposées à des cancérogènes impliqués dans le MF.