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La part de l'analyse de l'activité de travail dans l'intervention ergonomique : questionnements mutuels sur la pratique entre un jeune ergonome et un aîné.
Extrait de : Modèles et pratiques de l'analyse du travail. 1988-2003, 15 ans d'évolution. 38e Congrès de la Société d'ergonomie de langue française (SELF). Paris, 24-26 septembre 2003.
Acte congres
Edition : Société d'ergonomie de langue française (SELF, Maison de la recherche, Université Toulouse le Mirail, 5 allée Antonio Machado, 31058 Toulouse), 2003, 694 p., pp. 493-502, ill., bibliogr.
La confrontation des pratiques de deux ergonomes consultants, un jeune et un aîné, les a conduits à s'interroger sur l'évolution de l'intervention ergonomique, et plus particulièrement sur l'analyse de l'activité au sein de celle-ci. A travers deux interventions récentes, ils mettent en évidence des différences importantes avec le modèle académique de l'intervention qui accorde une part temporelle importante à l'analyse de l'activité, et plus précisément aux observations. Loin de constituer une dérive, ces variantes développées peuvent au contraire être interprétées comme des signes d'une plus grande maturité de l'ergonomie qui lui permet d'élargir son offre de service. Trois résultats structurent la conclusion : l'enjeu de l'ergonomie tient aujourd'hui autant de l'analyse de l'activité que de l'efficacité du pilotage de son appropriation dans l'entreprise ; l'évocation des variabilités du travail dans le cadre de démarches participatives rend compte aussi du travail réel, même quandle recours à l'analyse de l'activité n'est pas possible ; la diminution de la part (relative ou réelle) de l'analyse de l'activité dans l'intervention peut être comprise comme une évolution vers une plus grande efficience du rapport entre compréhension et transformation du travail.