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SV40 : un possibile co-cancerogeno dell'amianto nella patogenesi del mesotelioma ?
(SV40 : un cocancérogène potentiel de l'amiante dans la génèse du mésothéliome ?).
Article
Publié dans : La Medicina del lavoro, Italie, vol. 93, n° 6, novembre-décembre 2002, pp. 499-506, ill., bibliogr. (En italien)
Le rôle de l'amiante dans la cancérogenèse mésothéliale est largement démontré. Cependant, en dépit de la fréquence des expositions à l'amiante dans le passé, seul un nombre relativement faible des personnes exposées développe un mésothéliome malin. Compte tenu de la longue période de latence entre l'exposition initiale et le développement d'un mésothéliome, il convient de supposer que la cancérogenèse traverse des épisodes impliquant la participation d'autres agents oncogènes. Depuis le milieu des années 90, les spécialistes s'interrogent sur le virus SV40, considéré comme un cocancérogène potentiel de l'amiante. L'objectif de cet article est d'examiner l'interaction supposée entre le virus SV40 et l'amiante dans l'étiologie des mésothéliomes et les mécanismes qui transforment ce papovavirus simien en virus humain. Pour ce faire, toutes les données biomoléculaires et épidémiologiques fournies par des études médicales et les résultats des expériences menées depuis 7 ans dans les laboratoires du Département d'endocrinologie de l'Université de Pise ont été examinés et comparés. En 1994, aux Etats-Unis, des travaux ont montré que certains cas de mésothéliomes présentaient des séquences d'ADN comparables à celles trouvées dans l'ADN du virus SV40. Des études ultérieures ont confirmé ces observations. Des données relatives à la contamination humaine par ce virus simien restent discutables, même si certains auteurs avancent l'hypothèse selon laquelle cette contamination aurait pu résulter de la vaccination antipoliomyélitique par un vaccin préparé sur cellules rénales de singe rhésus et utilisé dans les années 1955 à 1963 en Europe et aux Etats-Unis. Si des données biomoléculaires confirment l'action oncogène de SV40 sur l'homme, des études épidémiologiques n'apportent pas de résultats concluants sur l'éventuelle synergie entre une exposition à l'amiante et une contamination par ce virus.