Eclairage et confort visuel dans les bureaux au poste de travail sur écran dans les petites et moyennes entreprises de l'Ile-de-France.


Article

ALCOUFFE J. | BREHIER M. | DUPERY M. | FAU-PRUDHOMOT P. | ET COLL.

Publié dans : Cahiers de médecine interprofessionnelle, vol. 42, n° 2, 2002, pp. 193-206, ill., bibliogr.

L'éclairage des bureaux est réglementé en France, mais peu d'études ont évalué ses caractéristiques et le confort visuel des salariés travaillant sur écran. Les objectifs de cette étude étaient d'une part, de recueillir l'opinion des salariés sur l'éclairage de leur poste de travail et sur leur confort visuel, d'autre part, d'observer les caractéristiques physiques de l'environnement lumineux du poste de travail et de mesurer les niveaux d'éclairement. Une enquête épidémiologique transversale a été menée entre novembre 1999 et février 2000 à des postes de travail tirés au sort, au moyen d'un questionnaire anonyme standardisé comportant les mesures d'éclairement effectuées par le médecin du travail au moyen d'un luxmètre Testoterm 0500. 3 236 questionnaires exploitables ont pu être recueillis. L'échantillon était constitué de 64 % de femmes et 36 % d'hommes, d'un âge moyen de 36 ans. L'éclairage était jugé satisfaisant par 70 % des salariés. 30 % d'insatisfaits percevaient des sources lumineuses dans leur champ visuel et plus d'un cinquième se plaignait de sensibilité à la lumière forte ou de fatigue visuelle. Le minimum réglementaire de 120 lux n'était pas atteint à 19 % des postes. L'éclairage artificiel général était présent à 97,7 % des postes, avec des lampes fluorescentes pour 86 %, et seulement 58 % des salariés pouvaient le régler. Presque tous les bureaux bénéficiaient de l'éclairage naturel direct (86,5 %) ; seuls 5 % étaient aveugles. Les symptômes visuels étaient davantage associés au temps de travail sur écran supérieur à 4 heures par jour, à la nécessité de corriger des défauts visuels et à l'environnement psycho-organisationnel qu'aux niveaux d'éclairement. En conclusion, les auteurs soulignent la nécessité pour le médecin du travail d'insister sur la modularité de l'éclairage artificiel général, sur la nocivité des sources nues et de tous les facteurs d'éblouissement et de préconiser l'utilisation préférentielle de luminaires éclairant de manière directe / indirecte.

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