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Conséquences auditives de l'exposition sonore de musiciens d'orchestres de musique classique.
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Publié dans : Documents pour le médecin du travail, n° 76, 4e trimestre 1998, pp. 351-357, ill., bibliogr.
Depuis de nombreuses années, l'attention des médecins est attirée par les lésions de l'oreille interne occasionnées par l'exposition à de hauts niveaux sonores musicaux. La littérature sur ce sujet semble unanime sur les dégâts causés à la cochlée. Les études sur les professionnels de la musique sont plus rares et portent sur des nombres limités de salariés exposés professionnellement à de hauts niveaux sonores.
Un groupe de médecins du travail de l'association Intermed-spectacle ayant en surveillance des salariés d'orchestres de musique classique a décidé de faire une enquête à partir d'examens audiométriques en nombre important afin d'essayer de corréler les déficits auditifs et les niveaux sonores. Des mesures dosimétriques de bruit ont été réalisées pour l'enquête, pendant des concerts. Elles ont montré des niveaux se situant autour de 93 à 96 dB(A), avec des pointes dépassant 110 dB(A) pendant quelques secondes à 1 minute. Par ailleurs, les résultats ont montré que les musiciens ont des pertes auditives plus importantes que la population générale. Cette enquête permet de conclure que les salariés travaillant dans les orchestres de musique classique sont exposés à des risques professionnels dus au bruit. La mise en place d'une prévention, collective ou individuelle, semble très délicate et aucune solution satisfaisante n'a été trouvée à ce jour.
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