0 avis
Pathologies liées à l'amiante indemnisées à Electricité et Gaz de France. Bilan et évolution sur huit ans.
Article
Publié dans : Revue médicale de l'assurance maladie, vol. 99, n° 3/4, 1999, pp. 9-18, ill., bibliogr.
Le but de cette étude était de faire le point sur la fréquence, la nature des différentes pathologies liées à l'amiante et reconnues comme maladie professionnelle chez les salariés d'EDF-GDF, de décrire l'évolution de leur nombre au cours du temps, d'étudier certaines caractéristiques d'exposition (durée, temps de latence après exposition et délai d'apparition), enfin d'analyser leur prise en charge et leur réparation (taux et délai d'indemnisation). Il s'agit d'une étude descriptive rétrospective relaisée en retournant aux dossiers médicaux. Elle concerne les 221 maladies professionnelles indemnisées de 1990 à 1997. Les pathologies les plus fréquemment rencontrées sont les plaques pleurales (72 % des cas) et le mésothéliome (15 %). La fibrose pulmonaire représente 7 % des cas et le cancer bronchopulmonaire 6 %. On constate une augmentation de ces pathologies essentiellement observée pour les plaques pleurales. Lors de la déclaration, 76 % des agents sont en activité, avec un âge moyen de 63 ans. Le temps de latence est de 37 ans et demi en moyenne avec une durée d'exposition professionnelle de 24 ans et un délai d'apparition de 15 ans après la fin de l'exposition. Le taux d'incapacité permanente partielle attribué varie de 5 % à 100 % selon les différentes pathologies. En moyenne, le délai d'indemnisation est de 2 ans et demi. Cette étude met l'accent sur la fréquence de ces pathologies qui, du fait de leur longue latence, ont une incidence croissante ces dernières années, témoignant d'une exposition importante dans les années 70. Elle insiste sur la nécessité d'accélérer le processus d'indemnisation.