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Etude des stratégies de résistance chez les infirmières enceintes au Québec.
Extrait de : Présent et futur de l’ergonomie. Répondre aux défis actuels et être acteur des évolutions de demain. 52e Congrès de la Société d’ergonomie de langue française (SELF). Recueil des actes. Toulouse, 20-22 septembre 2017.
Acte congres
Edition : Société d’ergonomie de langue française (SELF, Laboratoire d'ergonomie du CNAM, 41 rue Gay-Lussac, 75005 Paris), 2017, 735 p., pp. 383-387, bibliogr.
Le droit de retrait préventif de la travailleuse enceinte au Québec oblige l’employeur à offrir des conditions de maintien en emploi permettant, à la fois, de préserver la santé de la travailleuse enceinte et celle de son foetus, tout en respectant ses compétences. Jusqu’à tout récemment, la résistance des employeurs à fournir les réaménagements respectant l’état de grossesse entraînait une situation de souffrance pour les travailleuses enceintes qui revendiquaient leur droit d’être maintenues en emploi. L’analyse des récits d’expérience de travailleuses enceintes, de gestionnaires et de représentantes syndicales impliquées dans la gestion quotidienne du droit de retrait préventif pour les infirmières au Québec montre que la pénurie de main-d’oeuvre a contribué à accroître les expériences cumulées du vécu de la grossesse au travail. Ces expériences ont favorisé l’implantation progressive d’une culture de maintien en emploi durant la grossesse. Les infirmières ont développé des stratégies de résistance leur permettant à la fois de protéger leur santé et celle de leur foetus tout en continuant d’exercer leur travail d’infirmière.