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« Préparer » la nuit de travail en 12 heures au début du poste pour gérer charge de travail et vigilance : le cas des infirmiers d’un service de réanimation.
Extrait de : Présent et futur de l’ergonomie. Répondre aux défis actuels et être acteur des évolutions de demain. 52e Congrès de la Société d’ergonomie de langue française (SELF). Recueil des actes. Toulouse, 20-22 septembre 2017.
Acte congres
Edition : Société d’ergonomie de langue française (SELF, Laboratoire d'ergonomie du CNAM, 41 rue Gay-Lussac, 75005 Paris), 2017, 735 p., pp. 31-35, ill., bibliogr.
Les 2 x 12 heures se répandent massivement en milieu hospitalier. Pour faire face aux risques induits par ces horaires, les soignants emploient des moyens de régulation leur permettant de gérer leur baisse de vigilance et garantir la qualité des soins. La situation étudiée est un service de réanimation médicale. Le recueil de données porte sur 9 postes de nuit en 12 heures et 24 infirmiers. Quatre fois dans le poste, ils complètent 3 questionnaires pour évaluer leur niveau de vigilance, évaluer la qualité de leur travail et indiquer leurs moyens de régulation. Après chaque passation, ils sont interrogés sur leurs réponses en entretien d’autoconfrontation. Les résultats montrent que la vigilance des infirmiers diminue alors que leur perception de la qualité des soins reste très positive. Les professionnels la maintiennent en se construisant un « scénario de travail » pour la nuit. Ce scénario leur permet de fiabiliser les soins, d’améliorer la prise en charge et d’optimiser leur énergie mentale et physique.