0 avis
Méthodologie innovante pour la caractérisation des matériaux acoustiques en laboratoire et étude de son applicabilité sur le terrain.
Etude et rapport | R-1022
Edition : Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST, 505 boulevard de Maisonneuve Ouest, Montréal, Québec H3A 3C2, Canada), 2018, 97 p., ill., bibliogr.
Diminuer le bruit permet de réduire les cas de surdité professionnelle et les coûts qui y sont associés, mais aussi de limiter la contribution de ce facteur aux accidents du travail, tout en améliorant la qualité de vie des travailleurs. La réduction du bruit en milieu de travail peut être effectuée selon trois axes : la réduction à la source (machine moins bruyante ou encoffrement), la diminution de sa transmission (installation d’écrans ou de matériaux absorbants) ou l’atténuation (port de protecteurs auditifs ou limitation du temps d’exposition). C’est le second axe (matériaux absorbants) qui est au coeur de cette étude. Sur la base d’une première preuve de concept, la présente étude propose une méthode de caractérisation robuste et fiable des traitements absorbants en laboratoire et évalue son applicabilité sur le terrain, afin de pouvoir mesurer les performances réelles des matériaux après leur installation. L’approche proposée repose sur la mesure de la propagation acoustique entre une source mobile (formant une « antenne » virtuelle) et un doublet microphonique fixe à faible distance d’un échantillon du matériau testé. Dans une étape de post-traitement ultérieure, ces données sont utilisées pour obtenir le coefficient d’absorption dans des conditions de champ acoustique diffus. Les résultats obtenus en laboratoire (dans une chambre anéchoïque) et hors laboratoire (dans deux locaux ordinaires, en présence de réverbération et de bruit de fond) confirment le potentiel de l’approche à mesurer une absorption réaliste des divers matériaux testés, généralement en conformité avec les valeurs obtenues par simulation numérique. L’approche résulte par contre en une valeur d’absorption parfois erronée dans le domaine des basses fréquences, en raison du modèle de propagation utilisé à l’étape de post-traitement des mesures. Une piste d’amélioration de ce modèle est proposée et partiellement étudiée.
Autres documents dans la collection «Rapports scientifiques R-1022.»