0 avis
Overload of technological connections for communicating at work.
(Surconnexion aux technologies de l’information et de la communication au travail). Communication présentée à : 20th Congress of the International Ergonomics Association (IEA 2018). Florence (Italie), 26-30 août 2018.
Brochure
Edition : INRS, Centre de Lorraine (rue du Morvan, CS 60027, 54519 Vandoeuvre-lès-Nancy Cedex), 2018, non paginé (10 p.), bibliogr. (En anglais)
Les TIC (Technologies de l’information et de la communication) sont devenues une composante essentielle du travail. Il semblerait que cette ressource est essentielle pour l’efficacité, la rapidité ainsi que l’accessibilité et la transmission d’information. Cependant, elles peuvent avoir des effets néfastes sur les individus, collectifs ou organisations en raison de leur caractère continu. L’usage des technologies de la communication peut induire une intensification du rythme de travail, avoir un impact sur l’équilibre entre travail et vie personnelle ainsi que sur la qualité de la vie et du travail (60 % des managers/cadres trouvent que les TIC ont des répercussions négatives sur leur vie, APEC 2014). Des études indiquent que chez certains usagers la connexion peut être utilisée comme un moyen de prouver leur engagement envers l’entreprise ; ceci pourrait expliquer en partie la connexion continue. Le but de cette étude est de caractériser les facteurs qui pourraient contribuer à une expérience positive ou négative concernant cette connexion au travail et les moyens pour l’entreprise d’en rendre compte. Afin d’analyser les difficultés liées aux connexions, cette étude porte sur une population de managers/cadres d’une très grande entreprise française. Après l’envoi d’un questionnaire portant sur les pratiques, usages et ressentis liés aux connections ainsi que les conséquences possibles sur la santé, 400 réponses ont été reçues. Des entretiens ont également été menés avec 15 participants. L’analyse porte sur les pratiques individuelles de connexion et le ressenti personnel à leur sujet dans des situations spécifiques. Elle porte aussi sur les régulations déjà mises en oeuvre (individuelles, collectives et institutionnelles) concernant la connexion. Les analyses des questionnaires indiquent la proportion de managers/cadres qui se trouvent en difficulté dans leurs rapports aux TIC, la nature de ces difficultés et les répercussions sur leurs activités et leur vie. Certains managers/cadres avaient remarqué des conséquences négatives suite à une déconnexion sur leur temps de loisirs, telles une surcharge de travail ou une information manquante. Les secteurs ainsi que les professions les plus touchés sont aussi décrits. Les entretiens permettent d’approfondir les éléments contextuels et leur ressenti au sujet de ces pratiques. Le vécu de la connexion dépendrait ainsi de 3 éléments : les caractéristiques des TIC (usage libre ou contraint, utilisabilité, articulation entre les différents outils), la dynamique du collectif (soutien, solidarité, régulation informationnelle dans l’équipe, etc.), des facteurs psychologiques tels la capacité de distanciation. Les analyses ont montré notamment l’importance de l’esprit d’équipe et comment le collectif peut réguler le surplus de connexion là où les individus et l’institution échouent. Il serait intéressant de travailler avec les équipes en leur fournissant une méthode de débat collective, et améliorer l’expérience individuelle de connexion en se basant sur les analyses établies lors de cette étude.