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Evaluating sickness absence duration by musculoskeletal and mental health issues: a retrospective cohort study of Scottish healthcare workers.
(Evaluation de la durée des arrêts maladie pour troubles mentaux et musculosquelettiques : étude rétrospective de cohorte chez des personnels de soins de santé écossais).
Article
Publié dans : BMJ Open, Royaume-Uni, vol. 8, n° 1, janvier 2018, 11 p., ill., bibliogr. (En anglais)
Les arrêts maladie (SA) chez les soignants sont associés à des facteurs de risque professionnels et non professionnels et impactent la santé des agents, la prestation des soins et la santé des patients. En même temps, le secteur de la santé est l’un de ceux qui présente les taux les plus élevés de maladies liées au travail au Royaume-Uni. Les troubles musculosquelettiques (TMS) et mentaux (MH) sont les causes principales de SA, mais on manque d’études sur la façon dont certaines situations TMS/MH agissent sur la durée des SA. Le but de cette étude était de déterminer les différences dans la durée des SA pour troubles MH et TMS chez les personnels de soins de santé. Des analyses de survie ont été utilisées pour estimer la durée des SA pour problèmes TMS et MH sur 6 ans, et des modèles de risques proportionnels de Cox pour déterminer les rapports de risque (HR) de reprendre le travail, à partir d’une base de données des autorités de santé écossaises avec plus de 53 000 épisodes SA. La durée du SA et le délai de retour au travail (RTW) ont été estimés pour les agents par âge, sexe, emploi et état de santé. Les cas de TMS et MH correspondaient à 27 % et 6 % de tous les épisodes SA et à 23,7 % et 19,5 % de l’ensemble des jours perdus. La durée moyenne de SA était de 43,5 jours pour les cas de TMS et de 53,9 jours pour les cas de MH. Pour les cas de TMS, les agents souffrant de lombalgies ou de cervicalgies avaient le délai de RTW le plus court, alors que ceux qui étaient absents pour dépression avaient le plus long. Les variables sociodémographiques les plus influentes sur le RTW étaient l’âge, le sexe et la catégorie d’emploi. En conclusion, en utilisant une base de données unique et riche, les auteurs ont trouvé des différences significatives en termes de durée des SA chez les personnels de soins de santé. Les cas de MH, et particulièrement de dépression, représentaient le plus de jours d’absence. Des variations significatives dans la durée étaient également observées dans les cas de TMS. Ces résultats peuvent informer les praticiens en santé publique et gestionnaires des services de santé des facteurs les plus importants ayant une incidence sur les SA liés aux TMS et aux MH afin d’élaborer et de mettre en œuvre des interventions adaptées et ciblées en milieu de travail.