Chariot et transpalette en logistique : comparaison d’outils pour évaluer l’exposition journalière aux vibrations corps entier A(8) des caristes, concordance des résultats avec des mesurages terrain.


Article

LE BRAS M. | PETITFOUR R. | TEMIME L. | DAB W.

Publié dans : Archives des maladies professionnelles et de l'environnement, vol. 78, n° 6, décembre 2017, pp. 505-515, ill., bibliogr.

L’Association interprofessionnelle des centres médicaux sociaux de santé au travail de la région Ile-de-France (ACMS) a vu augmenter les demandes de ces adhérents autour de cette question : « Comment réaliser une évaluation fiable de l’exposition journalière aux vibrations corps entier A(8) sans mesure métrologique ? ». Les objectifs de cette étude sont les suivants : optimiser les ressources du service et des adhérents en minimisant les mesurages ; établir une méthodologie pour évaluer ce risque ; accompagner les entreprises dans leur démarche de prévention. Au total, 116 mesures, issues des études ACMS de terrain, réalisées en logistique de 2009 à 2014 avec des chariots frontaux et des transpalettes, ont été analysées en 2015. Leurs éléments observés ont servi de paramètres dans trois différents outils réputés : estimation INRS, WBV-HSE (whole body vibration calculator), OSEV. Les valeurs A(8) des caristes provenant des études de terrain sont confrontées à celles issues des trois outils, avec en référence les seuils réglementaires (0,5 et 1,15 m/s2), illustrées graphiquement par « box plot ». L’interprétation probabiliste pour comparer les résultats des outils et des études ACMS terrain est fondée sur la valeur prédictive (sensibilité et spécificité) et l’étude de la concordance entre deux méthodes par approche graphique « Bland-Altman plots ». Les résultats montrent que les trois outils étudiés ont tendance à surestimer l’exposition journalière A(8) par rapport aux études ACMS de terrain pour les deux types d’engins. Ils distinguent clairement les travailleurs peu exposés (sensibilité 100 %), mais ne permettent pas de juger de manière sûre du dépassement de la valeur d’action (spécificités faibles). En conclusion, les trois outils d’estimation peuvent être utilisés comme première approche du risque vibratoire. Ils permettent cependant de juger du dépassement de la valeur limite d’exposition (spécificité forte). Des progrès sont attendus dans les outils d’estimation pour mieux prendre en compte la réalité de l’activité logistique (biais élevés).

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