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Le syndrome de la « femme parfaite ». Et si le sentiment de culpabilité générait l’inégalité professionnelle entre les femmes et les hommes dans les entreprises françaises ?
Article
Publié dans : Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, vol. 22, n° 54, été 2016, pp. 187-206, ill., bibliogr.
Cette étude repose sur l’hypothèse selon laquelle le sentiment de culpabilité des femmes générait l’inégalité professionnelle en France. Celle-ci est à l’origine d’un sujet de recherche qui conduit, dans un premier temps, à interroger le concept de sentiment de culpabilité et à déterminer si la littérature perçoit ce sentiment comme un vecteur d’inégalité professionnelle potentiel entre les hommes et les femmes. Dans un second temps, les auteurs cherchent à déterminer si les entreprises partagent leur intuition initiale et intègrent dans leurs accords " Egalité professionnelle " des actions susceptibles d’avoir un impact sur le sentiment de culpabilité des femmes au travail. L’analyse de 48 accords " Egalité professionnelle " d’entreprises françaises conclus en 2011 et 2012 montre qu’aucun accord n’évoque directement le sentiment de culpabilité des femmes pour lutter contre l’inégalité professionnelle. En revanche, elle montre que les organisations agissent indirectement sur ce sentiment par le biais d’actions qui visent à faire évoluer les attentes sociales à l’égard des femmes, les rôles sexués attribués aux uns et aux autres et à limiter les conflits travail-famille des individus au travail.
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