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Contribution of job-exposure matrices for exposure assessment in occupational safety and health monitoring systems : application from French national disease surveillance and prevention network.
(Contribution des matrices emploi-exposition à l'évaluation de l'exposition dans les systèmes de surveillance en santé et sécurité au travail : demande du Réseau national de vigilance et de prévention des pathologies professionnelles (France)).
Article
Publié dans : International Archives of Occupational and Environmental Health, RFA, vol. 90, n° 6, août 2017, pp. 491-500, ill., bibliogr. (En anglais)
Pour détecter de nouveaux dangers («signaux»), les systèmes de surveillance en santé au travail reposent principalement sur la description des expositions dans les emplois occupés et sur les rapports des médecins. Ces rapports sont soumis à un biais déclaratif. L’étude vise à évaluer si les matrices emploi-exposition (JEMs) pourraient être des outils utiles pour la détection des signaux en améliorant la déclaration des expositions. En utilisant les données du Réseau national de vigilance et de prévention des pathologies professionnelles (RNV3P) entre 2001 et 2011, les associations entre maladie et prévalence de l'exposition ont été examinées pour 3 couples pathologie/exposition bien connus et pour un autre couple plus discutable. Les associations mesurées lors de l'utilisation des rapports des médecins ou de l'application des JEMs ont été comparées, respectivement, pour ces maladies sélectionnées et à travers la population RNV3P non sélectionnée ou pour les cas de troubles musculosquelettiques, utilisés comme deux groupes de référence. Le ratio des prévalences de l'exposition selon les deux sources d'information a été calculé pour chaque catégorie de maladies. La population de l’étude contenait 58 188 sujets ayant consulté pour des pathologies liées au travail. Les résultats ont montré que l'âge moyen lors du diagnostic était de 45,8 ans et 57,2 % étaient des hommes. Pour les experts, les ratios d'exposition augmentaient avec les connaissances sur la causalité de l'exposition. Comme prévu, les JEMs ont récupéré plus de cas exposés que les experts, sauf pour le couple silice/silicose. En conclusion, les JEMs améliorent le nombre d'expositions éventuellement liées à certaines pathologies, par rapport à l'évaluation des experts, que ce soit dans la base de données complète ou dans un groupe de référence. Elles sont moins susceptibles de souffrir de partialité déclarative que les rapports des professionnels en santé au travail.