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Sensitising effects of genetically modified enzymes used in flavour, fragrance, detergence and pharmaceutical production : cross-sectional study.
(Effets sensibilisants des enzymes génétiquement modifiées utilisées dans les secteurs de la fabrication d'arômes et de parfums et dans la production de détergents et pharmaceutique : étude transversale).
Article
Publié dans : Occupational and Environmental Medicine, Royaume-Uni, vol. 74, n° 1, janvier 2017, pp. 39-45, ill., bibliogr. (En anglais)
L'utilisation d'enzymes génétiquement modifiées dans la synthèse d'arômes, de parfums et dans d’autres applications a considérablement augmenté. Cependant, peu de données existent sur la sensibilisation et/ou l'allergie aux produits finis. Les auteurs ont étudié l'utilisation de ces enzymes génétiquement modifiées et les défis importants dans les études de surveillance biologique chez l’homme. Ils ont développé des dosages appropriés d'anticorps IgE spécifiques à une variété de protéines enzymatiques modifiées en milieu professionnel. Ils ont mesuré ces IgE spécifiques par immunoessai avec une enzyme de fluorescence chez 813 travailleurs exposés. Vingt-trois pour cent des travailleurs exposés ont présenté une sensibilisation de type I avec des anticorps IgE dirigés contre les enzymes respectives de l’environnement de travail. Les fréquences de sensibilisation les plus élevées ont été observées chez les travailleurs exposés à des enzymes dérivées d'alpha-amylase (44 %), suivies de stainzyme (41 %), pancréatinine (35 %), savinase (31 %), papaïne (31 %), ovozyme (28 %), phytase (16 %), trypsine (15 %) et lipase (4 %). Les niveaux d'anticorps individuels les plus élevés (jusqu'à 110 kU/L) ont été détectés chez les travailleurs exposés à la phytase, la xylanase et la glucanase. Dans un sous-groupe de 134 travailleurs, des diagnostics cliniques détaillés ont confirmé les symptômes liés au travail. Il y avait une forte corrélation (r = 0,75, p < 0,0001) entre les symptômes et les niveaux d'anticorps. Les travailleurs ayant des symptômes respiratoires liés au travail ont montré une prévalence plus élevée de la présence d'anticorps IgE spécifiques contre les enzymes spécifiques à l’environnement de travail que les travailleurs exposés asymptomatiques (ratio de vraisemblance 2,32, sensibilité 0,92, spécificité 0,6). Les données confirment les résultats précédents montrant que les enzymes génétiquement modifiées sont des allergènes puissants suscitant une sensibilisation de type immédiat. En raison de l'absence de tests diagnostiques commerciaux, peu de personnes exposées bénéficient d'une surveillance régulière, y compris biologique à l’aide de tests IgE spécifiques pertinents.
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