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Violence at work : forensic medical examination of police officers assaulted while on duty : comparisons with other groups of workers in two centres of the Paris area, 2010–2012.
(Violence au travail : examen médico-légal des agents de police agressés pendant leur service et comparaisons avec d’autres groupes de salariés dans deux centres de la région parisienne, 2010-2012).
Article
Publié dans : International Archives of Occupational and Environmental Health, RFA, vol. 89, n° 5, juillet 2016, pp. 755-765, ill., bibliogr. (En anglais)
Cette étude vise à identifier les différences qui existent sur le plan des résultats somatiques, psychiques et fonctionnels associés aux agressions subies par quatre groupes de salariés, dont trois sont exposés structurellement à un risque élevé de violence au travail. L’objectif est de présenter et de comparer les caractéristiques de l’emploi, les caractéristiques des agressions et les conclusions médicales chez les policiers et les autres salariés au moment de l’examen médico-légal effectué peu de temps après leur dépôt de plainte d’agression au travail. Il s’agit d’une étude prospective bicentrique menée sur des adultes ayant déposé plainte auprès des autorités judiciaires après avoir été victimes de violence au travail et ayant été examinés par des médecins légistes en région parisienne sur une période de 27 mois entre 2010 et 2012. Les victimes ont répondu à un questionnaire sur les expériences de dissociation péritraumatique. Les données recueillies ont fait l’objet d’analyses bivariées et multivariées visant à tenir compte des biais potentiels. D’après les résultats de l’étude, par rapport aux salariés des services de transport en commun, aux agents de sécurité du secteur privé et aux autres travailleurs, les policiers ont moins tendance à signaler des troubles psychiques et des expériences de dissociation péritraumatique malgré des facteurs défavorables tels qu’une plus mauvaise ambiance de travail externe ou une exposition plus fréquente aux agressions sur le lieu de travail. Aucune différence n’a été observée entre les groupes quant aux symptômes somatiques ou fonctionnels. Bien que les policiers soient structurellement davantage exposés à des facteurs défavorables que d’autres salariés, ils semblent plus à l’abri des effets négatifs. Les raisons de cette résilience devraient être approfondies.