Long working hours and risk of coronary heart disease and stroke : a systematic review and meta-analysis of published and unpublished data for 603 838 individuals.


(Longues journées de travail et risque de maladie coronarienne et d’accident vasculaire cérébral : revue systématique et méta-analyse des données publiées et non publiées pour 603 838 sujets).


Article

KIVIMAKI M. | JOKELA M. | NYBERG S.T. | SINGH-MANOUX A. | ET COLL.

Publié dans : Lancet, Royaume-Uni, vol. 386, n° 10005, 31 octobre - 6 novembre 2015, pp. 1739-1746, ill., bibliogr. (En anglais)

Les horaires de travail prolongés pourraient augmenter le risque de maladie cardiovasculaire, mais les preuves prospectives sont rares, imprécises, et le plus souvent limitées aux pathologies coronariennes. Le but de cette étude était d’évaluer les heures de travail prolongées comme facteur de risque de maladie coronarienne et d’accident vasculaire cérébral. Les études publiées ont été identifiées par une revue systématique dans PubMed et Embase du début jusqu’au 20 août 2014. Les données non publiées ont été obtenues pour 20 études de cohorte par le biais du consortium européen IPD-Work et des archives en libre accès. Les auteurs ont utilisé une méta-analyse cumulative à effets aléatoires pour combiner les estimations d’effets à partir des données publiées et non publiées. 25 études de 24 cohortes en Europe, aux Etats-Unis et en Australie ont été incluses. La méta-analyse des pathologies coronariennes comprenait des données pour 603 838 femmes et hommes qui ne présentaient pas de maladie coronarienne au départ ; la méta-analyse des accidents vasculaires cérébraux comprenait des données pour 528 908 femmes et hommes sans antécédents d’accident vasculaire cérébral. Le suivi des maladies coronariennes correspondait à 5,1 millions de personnes-années avec 4 768 événements enregistrés, et celui des accidents vasculaires cérébraux à 3,8 millions de personnes-années avec 1 722 événements enregistrés. En conclusion, cette étude a montré que les salariés qui avaient de longues journées de travail avaient un risque plus élevé d’accident vasculaire cérébral que ceux qui avaient des horaires normaux. L’association avec les maladies coronariennes était plus faible. Ces résultats suggèrent que plus d’attention devrait être accordée à la prise en charge des facteurs de risque vasculaires chez les sujets qui ont des horaires de travail prolongés. (Article en accès libre).

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