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Narcose aux gaz inertes : risque cognitif pour l’équipage d’un sous-marin en détresse et pour son équipe de sauvetage.
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Publié dans : Médecine et armées, vol. 43, n° 1, février 2015, pp. 95-100, ill., bibliogr.
Dans un sous-marin en détresse avec une voie d’eau, la compression de l’air présent dans un compartiment augmente la pression partielle d’azote, soumettant ainsi l’équipage à un risque de narcose. Afin de pouvoir se connecter à ce sous-marin, le véhicule de secours doit être à la même pression. L’équipe médicale intervenante est ainsi soumise au même risque. La narcose entraîne des symptômes apparents, mais aussi une dégradation du traitement sensorimoteur, potentiellement dangereuse pour le bon déroulement de la mission de sauvetage. Le traitement sensorimoteur est en effet à la base de la majeure partie des actions volontaires. Afin d’appréhender l’impact de la narcose dans le contexte du sauvetage de sous-marin, des sessions de plongées d’essais à saturation ont été menées, ce qui a permis de comparer une condition non narcotique (normobare) à une condition narcotique (hyperbare). Les plongeurs ont réalisé, dans ces deux conditions, une tâche particulière permettant l’étude spécifique de l’étape décisionnelle du traitement sensorimoteur. La méthode des facteurs additifs a confirmé l’altération de cette étape par la narcose.