Température estivale, concentrations d’ozone et lésions professionnelles acceptées au Québec.


Etude et rapport | R-872

ADAM-POUPART A. | SMARGIASSI A. | BUSQUE M.A. | DUGUAY P. | ET COLL.

Edition : Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST, 505 boulevard de Maisonneuve Ouest, Montréal, Québec H3A 3C2, Canada), 2015, 59 p., ill., bibliogr.


Les changements climatiques pourraient avoir un impact sur la santé et la sécurité des travailleurs. A l’aide des dossiers d’indemnisation de la Commission de la santé et de la sécurité du travail du Québec (CSST) et de modèles mathématiques, cette étude explore le lien entre les hausses des températures estivales et les concentrations d’ozone, et l’augmentation du nombre de lésions professionnelles. Les résultats suggèrent que le nombre quotidien d’accidents du travail et de problèmes de santé liés à la chaleur augmentent respectivement de 0,2 % et de 42 % pour chaque hausse de 1°C de la température maximale, et ce, même à des températures qui ne sont pas extrêmes. Les estimations de risque pour les problèmes de santé sont similaires pour les hommes et les femmes, alors que pour les accidents du travail, les risques sont statistiquement plus élevés chez les hommes. Par rapport au secteur industriel, les activités se déroulant à l’extérieur sont à surveiller, telles le travail en forêt, la pêche et la construction. Dans le contexte où l’on prédit pour le Québec une augmentation des températures estivales dans les prochaines années, il importe de mettre en place des mesures préventives qui cibleraient particulièrement les travailleurs les plus sujets aux effets de la chaleur et de poursuivre les efforts de recherche pour l’avancement des connaissances dans ce domaine, en utilisant notamment des indices plus valides de stress thermique. Par ailleurs, la faible puissance statistique des résultats concernant l’association entre les atteintes respiratoires aiguës et les estimations des concentrations d’ozone empêche toute conclusion ferme à cet égard. Les travailleurs extérieurs font néanmoins partie des groupes d’individus les plus exposés à l’ozone au sol et à d’autres polluants de l’air, et conséquemment, il serait souhaitable de poursuivre les réflexions à ce sujet.

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