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Exposition professionnelle aux champs électromagnétiques et dérèglement d’une valve de dérivation ventriculo-péritonéale : à propos d’un cas.
Article
Publié dans : Archives des maladies professionnelles et de l'environnement, vol. 75, n° 4, septembre 2014, pp. 443-447, ill., bibliogr.
Cet article rapporte le cas d’un homme, né en 1950, qui a exercé depuis 1974 le métier de plombier-chauffagiste-électricien, qui a consulté un neurologue en 2007 pour un déficit sensitivo-moteur du pied gauche ; l’examen a révélé une dilatation des ventricules latéraux et du troisième ventricule, faisant poser le diagnostic d’hydrocéphalie triventriculaire. Une dérivation ventriculo-péritonéale a été posée en avril 2008, utilisant une valve ajustable. L’interrogatoire du patient, l’expérimentation et la bibliographie ont permis d’écarter la responsabilité de l’électrovanne dans le dérèglement de la valve de DVP et d’établir qu’on ne retrouvait aucun champ électromagnétique professionnel ou environnemental assez important pour exercer une force significative sur le rotor de la valve. Les données bibliographiques ne permettent pas d’exclure des dérèglements spontanés du dispositif. L’exposition professionnelle à des champs électromagnétiques d’un salarié porteur d’un implant médical doit inciter le médecin du travail à documenter la situation de façon précise sur deux points : le type et l’intensité des champs électromagnétiques rencontrés et le risque de perturbation ou d’endommagement de l’implant. Ce travail peut se faire, en cas de besoin, avec le concours de la consultation de pathologie professionnelle.