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Diisocyanate-induced asthma in Switzerland : long-term course and patients’ self-assessment after a 12-year follow-up.
(Asthme au diisocyanate en Suisse : évolution à long terme et auto-évaluation des patients à 12 ans).
Article
Publié dans : Journal of Occupational Medicine and Toxicology, (e-revue), Royaume-Uni, vol. 9, n° 18, 2014, 10 p., ill., bibliogr. (En anglais)
Les isocyanates sont parmi les causes les plus courantes d’asthme professionnel (AP) en Suisse. Les patients souffrant d’un AP ont souvent des situations psychologiques, socio-économiques et médicales défavorables. Le but de ce travail était d’examiner l’asthme aux diisocyanates (DIA) par rapport à son évolution à long terme et à ses aspects socio-économiques. Une étude d’observation a été menée sur 49 patients souffrant de DIA, et 35 d’entre eux ont été suivis sur un intervalle moyen sans exposition de 12 ans (plus ou moins 0,5 soit 11,0-13,0). Lors des examens initiaux et de suivi, des données ont été enregistrées sur les symptômes respiratoires et le traitement de l’asthme, la fonction pulmonaire a été mesurée et l’hyperréactivité bronchique non spécifique (NSBHR) a été testée. Au cours de ces visites, les patients ont eu à évaluer leur état de santé et leur satisfaction globale à l’aide d’une échelle visuelle analogique (EVA). Les 35 patients qui ont pu être suivis avaient une durée d’exposition symptomatique moyenne de 12 mois, avec un intervalle interquartile (IQR) de 26 mois, et une durée d’exposition globale moyenne de 51 mois (IQR 104). Leurs symptômes subjectifs et leur traitement, en particulier la prise de corticostéroïdes par inhalation, avaient diminué d’environ 50 %. Dans le même temps, l’auto-évaluation de l’état de santé et de la satisfaction globale des patients augmentaient considérablement en fonction de la symptomatologie et des revenus. Au contraire, de légères diminutions du pourcentage de CVF (capacité vitale forcée) prévu de 102 % à 96 %, du VEMS (volume expiratoire maximum en 1 seconde) de 91 % à 87 % et du rapport VEMS/CVF de 3 % ont été observées alors que la positivité de la NSBHR n’était pas significativement modifiée. Les analyses logistiques, qu’elles soient univariées ou multivariées, ne montraient aucune association significative entre l’âge, la durée de l’exposition et le rapport VEMS/CVF et les symptômes d’asthme et de NSBHR. En conclusion, les résultats ont montré que les symptômes des patients, la durée de leur traitement et la diminution de leurs volumes pulmonaires au cours de la période de suivi étaient similaires aux données de la littérature. C’était également le cas pour certains facteurs pronostiques, alors que l’état de santé et la satisfaction auto-évalués des patients s'amélioraient considérablement.