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Hymenoptera venom allergy : work disability and occupational impact of venom immunotherapy.
(Allergie au venin d’hyménoptère : incapacité de travail et impact professionnel de l’immunothérapie au venin).
Article
Publié dans : BMJ Open, (e-revue), Royaume-Uni, vol. 4, n° 8, 2014, 6 p., ill., bibliogr. (En anglais)
On sait assez peu de choses sur l’impact de l’allergie au venin d’hyménoptère sur la capacité de travail et l’effet de la désensibilisation au venin (VIT) sur le travail. Le but de cette étude était d’évaluer la prévalence et les éléments prédictifs de l’incapacité de travail chez des patients traités par VIT et les effets du traitement VIT sur le fonctionnement au travail. 181 patients, âgés de 18 à 71 ans, traités par VIT alors qu’ils étaient au travail, ont été soumis à un questionnaire. Les participants ont été classés selon qu’ils étaient salariés ou indépendants, et, à partir de leur exposition professionnelle aux hyménoptères, en trois groupes de risque : élevé, occasionnellement élevé et faible. L’incapacité de travail a été définie comme le fait d’avoir changé d’emploi ou d’activités et/ou d’avoir subi une perte économique à cause de leur allergie. Les éléments prédictifs d’incapacité de travail ont été évalués par des modèles de régression logistique. Les résultats ont montré que 31 patients (17 %) déclaraient une incapacité de travail. Travailler en indépendant et avoir eu une réaction grave au travail étaient associés à l’incapacité de travail (p < 0,01). Avoir un emploi à haut risque d’exposition aux hyménoptères était un élément prédictif significatif d’incapacité de travail (OR 2,66 et IC 95 % de 1,04 à 6,75). 24 % des patients signalaient un effet positif du VIT sur leur travail. Les déterminants de cet effet positif étaient d’avoir un emploi à haut risque d’exposition (OR 3,60 et IC 95 % de 1,52 à 8,51) et d’avoir déjà été désensibilisé (OR 2,82 et IC 95 % de 1,30 à 6,14). En conclusion, l’allergie au venin d’hyménoptère pourrait entraîner une incapacité de travail. Les patients allergiques ayant un emploi à haut risque d’exposition aux piqûres semblent avoir un risque élevé d’incapacité de travail et signalent souvent un effet positif de la désensibilisation sur leur travail.